5G : La direction de l’aviation met en garde contre les téléphones allumés en vol

Après avoir appelé à ne pas déployer la 5G près des aéroports, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) met en garde contre l’utilisation des appareils lors des phases de décollage et d’atterrissage.

Peu après la phase des enchères pour la 5G, la DGAC avait lancé une alerte concernant le déploiement de ce nouveau réseau mobile aux abords des aéroports. Selon elle, les antennes pouvaient perturber les instruments de navigations des avions lors des décollages et des atterrissages.

La DGAC demandait alors des analyses complémentaires concernant les fréquences dans la bande des 3,5 GHz suite à la publication d’un rapport américain qui pointait que ces fréquences présentaient un risque accru pour les radioaltimètres des avions. Finalement, la puissance d’émissions des antennes a été réduite aux abords de 17 aéroports.

La direction de l’aviation revient à nouveau à la charge contre la 5G. Elle affirme à nouveau que les ondes utilisent des fréquences voisines à celles des altimètres risquant ainsi de perturber les appareils de mesures. Sans eux, impossible de faire atterrir un avion dans de bonnes conditions, le risque d’un accident serait donc plus élevé.

« L’utilisation d’appareils 5G à bord des aéronefs pourrait conduire à des risques d’interférences conduisant à des erreurs potentielles sur les mesures d’altitude » a rapporté un porte-parole de la Direction à l’AFP. Elle s’est également fendue d’un communiqué en direction des opérateurs de vols à ce propos.

Parmi les propositions édictées dans ce document, on peut ainsi trouver celle qui demande que « tous les appareils électroniques compatibles en 5G [soient] en mode avion ou éteints ». De plus, « en cas de perturbation, les équipages doivent informer le prestataire de services de la circulation aérienne afin que ce dernier prenne les actions opérationnelles nécessaires et alerte l’autorité de surveillance ainsi que le gestionnaire d’aéroport ».

Les plus petits aéroports ne sont pas oubliés puisque « une surveillance des antennes déployées à proximité est mise en place en coordination étroite avec l’Agence nationale des fréquence (ANFR) avec des moyens d’action renforcés permettant d’agir rapidement ».