Pegasus : la France aurait pu devenir cliente
Durant l’été, nous apprenions que de nombreuses personnes à travers le monde avaient été surveillées par Pegasus, y compris en France. Le gouvernement avait d’ailleurs failli être client de la société israélienne à l’origine de ce logiciel.
L’été a été marqué par les révélations concernant Pegasus, un logiciel espion mis au point par une société israélienne, NSO. Ce logiciel qui s’installe sur le téléphone de la victime sans que celle-ci ne s’en aperçoive sert à récupérer des contenus, même ceux des messageries pourtant chiffrées.
Un cheval de Troie très puissant
De nombreuses personnes à travers le monde ont été victimes de ce logiciel et même les téléphones de plusieurs politiques français. Les smartphones d’Emmanuel Macron avaient alors été changés pour parer à toute éventualité. Si la France avait l’air de découvrir le logiciel, les services de l’Etat discutaient avec NSO pour l’acheter, selon Europe 1.
Six mois avant l’affaire, l’Etat était en discussion commerciale avec la société israélienne. Et cela faisait même un an et demi que la France était à la recherche de ce type de programme qui n’existe pas sur notre sol.
L’intention à la base était de parvenir à casser le chiffrement des applications de messagerie pour les services de renseignement. Pegasus a l’énorme avantage de ne pas nécessiter ce cassage puisqu’il permet d’accéder à l’intégralité du téléphone.
Mais si les services de renseignement auraient bien aimé un tel jouet, qui a été très proche de la signature d’un contrat, le Président de la République aurait tout simplement dit non à cette solution plusieurs mois avant le scandale.
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