Assurances pour smartphones : le médiateur dénonce des ventes forcées
Se retrouver avec une assurance de smartphone qu’ils ne pensaient pas avoir souscrite, c’est ce que certains particuliers ont affirmé auprès de la Médiation de l’Assurance, qui dénonce des « ventes forcées ».
La Médiation de l’Assurance peut être saisie par des assurés insatisfaits de leur assureur. Elle peut aussi faire des propositions de solutions amiables pour mettre fin aux litiges, et cela en toute indépendance, comme le rapporte Les Echos.
Et les témoignages des assurés sont nombreux puisque plus de 17 000 saisies ont été reçues par la Médiation en 2020, qui indique que les assurances de smartphones peuvent être vendues de manière forcée en France.
En fait, certains particuliers se rendent compte en regardant leur relevé bancaire qu’ils ont souscrit à une assurance pour téléphone portable. Or, ils disent ne l’avoir jamais fait. Le délai de rétractation est de 14 jours, mais s’il est dépassé, ils se retrouvent alors engagés et ne peuvent plus résilier gratuitement.
Des comportements qui seraient « contraires à la loi »
Mais pour le médiateur, il faut faire cesser ces comportements « contraires à la loi » et qui « nuisent considérablement à l’image de la profession ».
L’étape suivante serait d’après lui de faire du « name and shame » – littéralement « nommer et couvrir de honte » – c’est-à-dire de désigner publiquement les agissements d’un assureur dans ce cas de figure. Il faudrait également que les vendeurs soient mieux formés et que le délai de rétractation passe à un mois, selon le médiateur.
Mais le président de la Fédération des garanties et des assurances affinitaires ne l’entend pas de cette oreille : « Les opérateurs de téléphonie mobile ne pratiquent pas la vente forcée. C’est extrêmement contrôlé ».
« Les litiges en matière d’assurances affinitaires (téléphones portables, annulations de voyage…) représentent 18 % des litiges en assurance dommages, bien plus que leur part de marché. » – Communiqué de la Médiation de l’Assurance
Par ailleurs, le médiateur pointe du doigt la présence de concepts flous comme « la négligence », « les règles de l’art » ou encore « le défaut d’entretien » dans les clauses d’exclusion des contrats d’assurance.
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