Xavier Niel veut du sang neuf sur la TNT

Xavier Niel s’immisce dans le dossier du renouvellement des fréquences de TF1 et M6 via sa holding personnelle, notamment pour faire bouger les choses et apporter du sans neuf dans le paysage audiovisuel français.

NJJ Medias, une des holdings personnelles de Xavier Niel, a été interrogée par l’Arcom ce mercredi 30 novembre au sujet du renouvellement des fréquences de la TNT pour les chaînes TF1 et M6. Celui qui était autrefois nommé le trublion des télécoms pourrait ainsi devenir le trublion de la télévision.

Bouger les lignes pour son intérêt personnel ?

Devant le collège de l’ex-CSA, les représentants de la holding ont notamment demandé plus de temps afin de présenter un dossier pour l’une des deux fréquences, d’après Les Echos. Et ils n’ont pas mâché leurs mots concernant la 1 et la 6, des chaînes « historiques » mais qui restent sur leurs acquis et qui ne cherchent pas à innover plus que cela.

Cherchant à créer « une nouvelle dynamique », l’équipe de Xavier Niel se permet même de donner des conseils aux deux chaînes afin qu’elles puissent résister aux plateformes comme la sortie « d’une offre délinéarisée beaucoup plus forte » que ce qui est fait aujourd’hui et de « moins rechercher la rentabilité maximale et d’investir dans la création », tout en privilégiant la production externe.

Ce dernier point peut d’ailleurs être vu comme un appel du pied à utiliser les programmes issus de Mediawan qui appartient notamment à Xavier Niel.

Plus tard, l’équipe de NJJ est également revenue sur les relations entre les éditeurs et les distributeurs dont font partie les opérateurs. Elle demande de vrais partenariats entre les deux parties, mais là aussi très certainement pour mieux se placer. Il faut dire que sur ce point, les relations sont tendues avec les éditeurs et Free depuis environ 2018, moment où TF1 a commencé à réclamer bien plus aux opérateurs pour qu’ils continuent à proposer leurs flux.

Les intentions de Xavier Niel sur la TNT ne sont en tout cas pas encore totalement claires, mais cela pourrait être simplement un coup de bluff pour que l’Arcom demande des engagements plus forts.