Plusieurs chaînes de télévision ne pourront bientôt tenter de se vendre. Les fréquences seront bientôt réattribuées et cela bloquera les transactions ensuite, pendant une durée de cinq ans. Elles tentent de faire changer le cadre réglementaire.
La fusion entre TF1 et M6 avait pour date limite le renouvellement de leurs fréquences. Après cette date, il est en effet impossible de vendre une chaîne de télévision, ce qui aurait rendu l’opération impossible. Ce schéma va se répéter en 2025 et les groupes de télévision cherchent à le contourner.
Une vente avant 2025 sous peine de devoir attendre 2030
Courant 2025, ce sont pas moins de 15 chaînes de la TNT qui verront leurs fréquences être réattribuées par l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel. Mais comme pour l’épisode TF1 et M6, cela posera la question d’une possible vente.
Après la procédure, aucune vente de ces chaînes ne sera autorisée pendant une période de 5 ans, soit jusqu’à 2030, selon Les Echos. Si auparavant les chaînes n’étaient pas trop inquiétées par la concurrence, le streaming a pris beaucoup d’importance aujourd’hui et le paysage audiovisuel est très différent par rapport à avant.
A l’heure où les grands groupes américains lancent toutes leurs plateformes, se rachètent ou fusionnent, les chaînes françaises ne pourront donc pas le faire. Cela empêcher l’arrivée d’un nouvel acteur sur le marché après 2025 ou encore le renforcement d’un groupe de télévision ou d’un autre, ce qui permettrait notamment de jouer sur les coûts.
Une visite de M6 et sa maison mère à l’Elysée
Pour éviter de se retrouver le bec dans l’eau face à des acteurs mondiaux de plus en plus puissants, les acteurs français tentent de faire du lobbying auprès du gouvernement. Courant octobre, le patron de RTL Group, Thomas Rabe, ainsi que le président du directoire du groupe M6, Nicolas de Tavernost, seraient allés à l’Elysée afin de plaider leur cause.
Au-delà de la vente de M6 qui est impossible jusqu’en 2028, le groupe sera soumis à la même contrainte en 2025 pour d’autres chaînes, dont Gulli.
Certaines propositions ont été faites pour réduire le délai au Sénat mais il y a peu de chances que cela soit inscrit dans la loi à l’avenir, selon le quotidien. Quoi qu’il en soit, le temps presse et en cas de revente l’an prochain, il faudra que cela aboutisse avant la date de renouvellement.