CANAL+ souhaite racheter OCS dont il est déjà actionnaire. Mais la vente risque de bloquer au niveau de l’Autorité de la concurrence et la chaîne cryptée semble vouloir faire peu de concessions.
En début d’année, CANAL+ et OCS annonçaient un accord concernant le rachat des chaînes ciné séries d’Orange pour la chaîne cryptée. Mais onze mois après, le dossier n’est toujours pas clôt et l’Autorité de la concurrence a même indiqué avoir besoin d’un délai supplémentaire.
Trois propositions pour récupérer le bouquet d’Orange
La cession d’OCS à CANAL+ est beaucoup plus longue que prévue. L’Autorité de la concurrence a notamment besoin de délais supplémentaires et les concessions proposées par CANAL+ ne seraient pas vraiment d’ordre à la rassurer, d’après L’Informé.
En effet, la chaîne cryptée a fait trois propositions et surtout sur une durée limitée de 3 ans, très certainement échaudée par les obligations imposées il y a une dizaine d’années lors du rachat de TPS.
Pour sa première proposition, CANAL+ entend laisser l’accès aux films français de plus de deux ans et coproduits par Orange Studio aux plateformes de streaming des chaînes tv en clair. MyTF1, France.tv ou encore 6play pourraient ainsi diffuser les films gratuitement.
Cela représente tout de même une bonne nouvelle pour la concurrence mais aussi pour les téléspectateurs qui pourront accéder à un tout nouveau catalogue gratuitement.
La deuxième proposition concerne l’intégration des trois chaînes d’OCS au milieu des canaux de Ciné+. Cela résulterait sur un bouquet de neuf chaînes au total, principalement dédiées au grand écran. Mais aucun engagement concernant le maintien des chaînes en question, ni sur leur budget ou leur programmation. Le bouquet serait proposé aux différents distributeurs mais uniquement pour les départements et régions d’Outre-mer.
Enfin, la troisième proposition concerne le pré achat des films. CANAL+ promet de garder deux guichets distincts pour financer les films avec d’un côté CANAL+ et de l’autre le combo OCS/Ciné+ qui pourra faire des propositions lorsque le projet a été initialement refusé par le premier. Mais la filière cinéma est encore dans le floue concernant le montant qui sera investi concernant le septième art.
