L’Autorité de la concurrence rejette la plainte de Molotov visant les pratiques de TF1 et M6
L’été dernier, le torchon brûlait entre Molotov, plateforme de télévision par OTT, et les groupes TF1 et M6. Le groupe de Martin Bouygues était allé jusqu’à couper ses flux vidéos et Molotov avait saisi l’autorité de la concurrence.
L’application qui permet de regarder la télévision depuis son ordinateur, smartphone ou tablette gratuitement ou via abonnement pour certains contenus, se replonge dans les déboires. L’an dernier, la jeune pousse a déposé une plainte devant l’Autorité de la concurrence, qui lui a répondu le 30 avril dernier.
Pour Molotov, TF1 et M6 auraient rompu les accords de distribution les liant à la plateforme et cela de manière brutale et abusive. Selon Molotov, cela serait lié au lancement de Salto, qui a depuis été repoussé de nombreuses fois. Pour rappel, Salto est la future plateforme commune aux groupes France Télévisions, M6 et TF1.
Dans sa plainte, Molotov accusait TF1 et M6 de tenter abusivement de l’évincer du paysage, que les comportements des deux groupes constituaient « un abus de dépendance économique » et que cela était signe de « l’existence d’une collusion anticoncurrentielle ».
La réponse de l’Autorité
L’Autorité a examiné les différents éléments du dossier et a même demandé l’avis du CSA, le Conseil supérieur de l’audiovisuel. Selon l’Autorité, « ni la saisine, ni le dossier d’instruction ne permettent d’étayer les pratiques alléguées ».
Aucun des éléments présents dans les dossiers déposés par Molotov ne permettent de démontrer l’existence d’une position dominante des groupes France Télévisions, TF1 et M6. Il n’existe pas non plus « d’état de dépendance économique dans lequel se trouverait Molotov vis-à-vis de chacun des groupes M6 et TF1 ».
Finalement, l’Autorité conclu que « aucun élément ne tend à démontrer l’existence d’un accord de volontés, explicite ou tacite, entre les groupes TF1 et M6 ayant pour objet ou pour effet de restreindre la concurrence, en excluant Molotov du marché ».
Pour rappel, l’an dernier, TF1 se défendait de ces accusations » Nous avons été dans les premiers à accompagner le lancement de Molotov. Salto n’a rien n’a voir avec Molotov, dans la mesure où il s’agit d’une offre payante avec du contenu propre » et suite à la coupure des flux par la première chaîne, Molotov avait tout rétabli, ce qui lui avait valu une assignation en contrefaçon avec une demande d’indemnités à hauteur de 8 millions d’euros.
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