Bonne nouvelle pour les applications de streaming et l’industrie du cinéma : l’application de piratage de films et séries Popcorn Time a annoncé cette semaine sa fermeture définitive.
C’est la fin pour Popcorn Time. L’application pirate lancée en 2014 et devenue très populaire permettait à ses utilisateurs de regarder des séries et des films gratuitement. Il était le plus souvent très facile d’accéder à des programmes phares provenant des plateformes de streaming, notamment Netflix.
Sa montée en puissance a été telle que déjà en 2015, le directeur général de Netflix, Reed Hastings, avait averti les investisseurs. A l’époque, il avait aussi déclaré « le piratage demeure l’un de nos plus grands concurrents ».
Popcorn Time échappait à la justice en insistant sur le fait que son service était gratuit et qu’il n’hébergeait pas directement des fichiers protégés par des droits d’auteur. En effet, il ne proposait que des liens « torrents » conduisant à d’autres sites.
Clap de fin pour Popcorn Time
Mais ce mardi, le groupe a envoyé un courriel à des journalistes, comme le rapporte Les Echos, annonçant la fermeture définitive du service. Dans le courriel, le groupe a affiché un sac de maïs soufflé avec des X sur les yeux avec en prime l’acronyme R.I.P. (rest in peace, ou repose en paix en français). Vous l’aurez compris, on est sur une ambiance plutôt lugubre dans cette note.
Au passage, Popcorn Time en a profité pour partager un tableau mettant en avant l’évolution des recherches internet sur son application au fil du temps, qui montre notamment l’intérêt grandissant des internautes pour la plateforme. C’est d’ailleurs un tableau similaire que Netflix avait partagé à ses investisseurs en 2015.
Malgré la fermeture d’un des plus grands services de piratage de séries et films, le piratage reste encore un fléau important pour l’industrie du cinéma. Il a notamment gagné en importance durant la crise sanitaire, et plus particulièrement durant les périodes de confinement qui ont vu annuler la sortie de nombreux films au cinéma.
Les acteurs de la filière continuent leur combat contre le piratage, néanmoins les services proposant des contenus piratés gratuitement sont encore très nombreux. Mais depuis ce 1er janvier, la nouvelle autorité Arcom, qui est le fruit de la fusion entre le CSA et Hadopi, est entrée en activité. Son objectif est de mieux contrôler ce qui se passe en ligne, que ce soit au niveau de ce qui y est diffusé mais aussi du piratage. Reste à voir si cette nouvelle entité se montrera efficace dans la lutte contre le piratage de films et séries.