France Télécom est « peut-être allée trop loin »
Le nouveau numéro 2 de France Telecom, Stéphane Richard, a reconnu mercredi lors d’une visite à l’unité d’intervention technique de Lens (Pas-de-Calais – Nord-Pas-de-Calais), que l’entreprise était « peut-être allée trop loin » dans les mécanismes de contrôle des salariés du groupe.
Ces outils qui « ne sont pas destinés à contrôler la personne, mais plutôt la qualité de services que nous offrons à nos clients (…) peuvent procurer chez certains salariés un sentiment d’étouffement« . C’est « ça qu’il faut certainement revoir« , a dit le directeur des opérations France du groupe de télécommunications. « Ce qui me frappe, c’est tous ces messages de salariés qui me disent: ‘on a perdu notre autonomie, on a des outils automatisés qui nous disent tout ce qu’il faut faire, et on a l’impression d’être des pions. (…) A nous maintenant de les convaincre qu’on a mis en place ces outils pour les aider et améliorer nos services, mais que ceci ne doit pas se faire en créant de la souffrance« , a-t-il déclaré, selon TF1.fr.
Aujourd’hui le N°2 était en visite à Marseille (Bouche du Rhône – Provence-Alpes-Côte-d’Azur) où il a annoncé que tous les chantiers de négociation en cours à France Télécom aboutiront avant la fin de l’année, d’après l’AFP.
« On peut penser qu’avant la fin de l’année on aura à peu près les éléments pour préciser les contours du projet que l’on veut mener« , a déclaré M. Richard lors d’une conférence de presse. Il a précisé qu’il y aurait « un gros point d’étape le 15 novembre » concernant les assises de la refondation interne et que la négociation sur le stress devrait aboutir début décembre. Le questionnaire réalisé par le cabinet externe Technologia, chargé d’un audit sur l’impact de l’organisation du travail sur la santé des employés, sera envoyé aux 100.000 salariés du groupe à partir de lundi, a-t-il ajouté.
M. Richard avait auparavant rencontré les organisations syndicales et la centaine de salariés du site marseillais où travaille le quinquagénaire qui a tenté mardi soir de mettre fin à ses jours. « Il a dit qu’il était là pour écouter nos revendications« , a déclaré à l’AFP Denis Capdevielle, délégué CGT à Marseille, regrettant qu' »aucune décision concrète » n’ait été annoncée. « Sa venue fait partie de la communication de France Télécom. Cela ne sert à rien mais il faut en passer par là« , a-t-il ajouté.
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