Dans le cadre de l’affaire Cambridge Analytica remontant à 2014, Meta vient de signer un accord préliminaire avec les utilisateurs accusant Facebook d’avoir enfreint les règles en matière de protection de la vie privée.
Cela a été une lourde affaire pour Facebook : en 2014, une importante quantité de données avait fuité sur la toile, ce qui avait suscité un scandale pour le réseau social. Le groupe avait donné une autorisation exceptionnelle à la société britannique Cambridge Analytica pour pouvoir exploiter les données de près de 87 millions d’utilisateurs. En 2018, un procès en nom collectif a été intenté contre le groupe Facebook, devenu Meta en début d’année, pour avoir enfreint les règles de protection de la vie privée de ses utilisateurs.
Ce n’est que quatre années plus tard que la maison-mère de Facebook signe un premier « accord de principe » avec une partie des utilisateurs du réseau social, comme le rapporte Les Échos. Cet accord est apparu dans un document judiciaire déposé le 26 août dernier auprès d’un tribunal de San Francisco. Dans cet accord, Meta demande la suspension des procédures pour une durée de 60 jours « afin de finaliser l’accord par écrit et le présenter au tribunal ».
Un accord pour éviter un autre passage en justice
Mark Zuckerberg, le patron de Meta, est déjà passé à la barre dans cette affaire, suite à la plainte déposée en 2018 dans laquelle plusieurs utilisateurs Facebook accusent la société d’avoir enfreint les règles de protection de la vie privée en ayant permis à des tiers d’accéder aux données de plusieurs millions d’utilisateurs.
Cambridge Analytica, société britannique qui n’existe plus aujourd’hui, avait justement pu exploiter les données de quelque 87 millions d’utilisateurs de la plateforme de Meta grâce à une autorisation exceptionnelle du réseau social. Ces données ont d’ailleurs été utilisées lors des élections présidentielles américaines de 2016 pour favoriser les votes en faveur de Donald Trump.
La maison-mère de Facebook a déjà écopé d’une amende de 5 milliards de dollars dans le cadre de cette affaire pour avoir « trompé » ses utilisateurs. Mais cet accord a un intérêt particulier : celui d’éviter une deuxième convocation à la barre du tribunal. D’autant plus que Mark Zuckerberg et Sheryl Sandberg, la directrice générale de Meta, vont devoir témoigner devant la justice le mois prochain pendant six et cinq heures respectivement.