La GSMA appelle à une baisse du prix des fréquences mobiles afin de booster les investissements

La GSMA souhaiterait que les politiques s’attaquent au prix des fréquences mobiles. Des efforts du côté des Etats pourraient permettre d’accélérer le déploiement de la 5G SA sur tout le territoire.

Antenne TDF à Montfaucon - Doubs
L'antenne de Besançon-Montfaucon - Alloforfait

La GSMA appelle les décideurs politiques à revoir leur approche de la gestion du spectre de manière plus intelligente. Selon l’association qui regroupe notamment opérateurs et équipementiers, cela permettrait de débloquer des milliards d’euros d’investissements.

Un retard considérable dans la 5G SA

Dans son récent rapport, la GSMA s’est penchée sur la tarification du spectre et il en est ressorti, sans surprise, que cela a contribué aux difficultés d’investissement que rencontre aujourd’hui le secteur en Europe. Le coût a explosé ces dernières années et l’acquisition représente désormais 8% des revenus récurrents des opérateurs mobiles.

La pression devrait s’accroître dans les prochaines années, plus de 500 licences de spectre devront être renouvelées, ce qui devrait rapporter plusieurs milliards aux Etats mais coûter tout autant aux opérateurs qui investiront moins. La GSMA s’en inquiète d’ailleurs puisque seulement 2% des européens utilisent des services 5G SA contre 77% en Chine et 25% aux Etats-Unis.

Si les prix continuent de grimper dans les prochaines années, les opérateurs européens continueront à se faire distancer par les autres et la numérisation du Vieux Continent sera à la traîne.

Selon la GSMA, les renouvellements devraient coûter au total 105 milliards d’euros sur 10 ans, des ajustements modérés permettraient d’économiser 20 milliards d’euros et une réforme des approches pourrait même réduire ce coût de 30 milliards d’euros.

La balance serait tout de même très rapidement positive pour les différents Etats puisque la transition de tous les réseaux 5G vers la 5G SA qui serait permise par ces économies générerait jusqu’à 75 milliards d’euros de PIB supplémentaire au cours de la prochaine décennie.

Fournir une connectivité de haute qualité aux citoyens européens et améliorer la compétitivité du continent exige des investissements considérables que de nombreux opérateurs peinent à obtenir ou à justifier. Une réforme intelligente de la politique européenne du spectre aura un impact immédiat et durable.  Les coûts de renouvellement, en particulier, offrent une occasion unique d’optimiser l’affectation des fonds destinés au secteur. Plutôt que de continuer à considérer le spectre comme une source de revenus inespérée, les décideurs politiques devraient adopter une approche plus ambitieuse en matière de renouvellement et veiller à ce que ces fonds soient utilisés pour soutenir les objectifs numériques de l’Europe

John Giusti, directeur des affaires réglementaires de la GSMA

Paver la route de la 6G

Les décisions prises pour la 5G paveront la voie pour la 6G qui devrait être lancée en 2030. Les opérateurs auront besoin d’une bande assez large, ce qui devrait logiquement faire grimper les prix mais une politique forte sur le tarif devrait « permettre à l’Europe de s’aligner sur les normes mondiales de connectivité ».

Sans une prise en compte du prix, le Vieux Continent pourrait également être à la traîne sur la 6G donc.

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