Instagram vient d’être condamné à payer la somme colossale de 405 millions d’euros en Europe. Une amende record pour la filiale de Meta, accusée de ne pas avoir respecté le RGPD concernant le traitement des données des utilisateurs mineurs par la Commission de protection des données irlandaise (DPC).
Coup dur pour Instagram qui vient de se voir infliger une amende record de 405 millions d’euros sur notre continent. La raison ? Des manquements liés au traitement des données des utilisateurs mineurs du réseau social, selon la Commission de protection des données irlandaise (DPC) qui agit au nom de l’Union européenne.
C’est la troisième amende qu’inflige la DPC au groupe Meta (après celle de WhatsApp de 225 millions d’euros et celle de Facebook de 17 millions d’euros), mais il s’agit de la plus importante pour la maison-mère d’Instagram. Par ailleurs, c’est la deuxième plus grosse amende infligée par l’autorité, après celle infligée à Amazon en août dernier de 746 millions d’euros.
Les données des utilisateurs mineurs peuvent être publiques
Instagram, qui s’inspire constamment de TikTok et maintenant de BeReal, est accusé de ne pas avoir respecté les règles mises en vigueur dans le RGPD en Europe concernant le traitement des données des utilisateurs de moins de 18 ans.
En effet, ces utilisateurs ont la possibilité d’opter pour un compte professionnel sur Instagram, ce qui nécessite de rendre publiques les informations des utilisateurs (adresse mail, numéro de téléphone…). Et ce n’est pas tout car l’autorité irlandaise accuse aussi le réseau social d’avoir laissé le contenu des comptes des mineurs visible par défaut pour tous les utilisateurs, et non réservé aux abonnés de l’utilisateur.
« Nous avons adopté notre décision finale vendredi dernier et elle prévoit une amende de 405 millions d’euros » précise l’autorité irlandaise, avant d’ajouter que « les détails seront publiés la semaine prochaine ».
Meta va faire appel de la décision
Mais pour le groupe Meta, cette décision n’est pas pertinente car l’enquête menée par la DPC fin 2020 s’appuie sur des paramètres qui ont été modifiés il y a plus d’un an. Un porte-parole de Meta a expliqué que « cette enquête s’est concentrée sur d’anciens paramètres que nous avons mis à jour il y a plus d’un an, et nous avons depuis publié de nouvelles fonctionnalités pour aider à protéger la vie privée des mineurs et garder leurs données en sécurité ».
En effet aujourd’hui, les utilisateurs de moins de 18 ans qui créent un compte sur le réseau social le voient passer automatiquement en privé, ce qui signifie que les informations et les contenus ne s’affichent que pour les abonnés. De plus, l’utilisateur d’un compte privé doit accepter la demande d’abonnement d’un autre utilisateur, ce qui apporte une sécurité supplémentaire.
Pour ces raisons, la maison-mère d’Instagram a déjà annoncé qu’elle fera appel de la décision du régulateur irlandais. Elle espère diminuer voire totalement supprimer l’amende infligée par la DPC… Affaire à suivre.