En plus de TikTok, les députés français alertent sur WhatsApp, Instagram, Telegram ou encore Signal

Si plusieurs pays ont décidé de prendre des mesures contre TikTok, la France voudrait aller plus loin si l’on en croit certains députés qui ont indiqué à leurs collègues d’éviter également les réseaux sociaux américains.

Les principaux membres de l’Assemblée nationale ont encouragé leurs collègues députés à limiter au maximum les applications de réseaux sociaux et autres services de messagerie. Cela inclut TikTok mais aussi d’autres applications comme Snapchat, WhatsApp, Instagram, Telegram ou Signal, d’après Politico.

Les Etats-Unis, comme la Chine, ont des lois extraterritoriales

« Compte tenu des risques particuliers auxquels l’exercice de leur mandat expose les députés utilisant ces applications, nous souhaitons faire appel à votre extrême vigilance et vous recommandons d’en limiter l’usage », c’est ainsi que se sont exprimés les députés Marie Guévenoux, Eric Woerth et Eric Ciotti dans un mail envoyé aux autres députés.

La France est ici le seul pays à mettre en garde contre l’application chinoise mais aussi contre celles qui viennent des Etats-Unis ou d’autres pays. Elle se tient donc un peu à part – dans la plus pure tradition française – puisque les mesures prises par les autres gouvernements visent plutôt la Chine, la Russie ou encore la Corée du Nord.

Les députés conseillent l’utilisation du logiciel français WIMI, une suite collaborative qui se veut souveraine et sécurisée, d’après le mail obtenu par Politico. La France est également dotée d’un service de messagerie souverain avec Tchap qui est conçu pour les agents des trois fonctions publiques. Il est limité aux seuls agents de l’Etat, aux parlementaires et agents des parlements, ce qui fait que les députés doivent passer par une autre application pour parler avec leurs amis, leur famille ou tout autre concitoyen qui souhaiterait leur parler.

Cette suite et cette application ne sont pas soumises aux lois extraterritoriales des Etats-Unis ou de la Chine contrairement aux autres applications visées par cette vigilance, ce qui fait que les deux pays ne peuvent pas demander à accéder à leurs données.