Alertes enlèvement, avis de recherche, partage de contenus choquants… Certains contenus ne doivent pas être partagés tandis que d’autres doivent l’être mais de façon à ce qu’il puisse être supprimé, même sans action de notre part.
Entre une alerte enlèvement ainsi qu’une attaque au couteau, l’actualité de ces derniers jours a été plutôt chargée et de nombreux contenus liés à cette affaire ont été publiés sur les réseaux sociaux. Mais ces partages posent parfois problème pour les affaires, l’oubli des noms des personnes concernées et dans certains cas, cela peut même être puni par la loi.
Le partage d’images choquantes
Ce jeudi, une attaque au couteau a été perpétrée à Annecy et plusieurs enfants ont été tués au cours de celle-ci. La scène a été filmée puis relayée sur les réseaux sociaux par des centaines de personnes, certains dénonçaient la situation tandis que d’autres le faisaient pour tenter de retrouver le criminel.
Dans les deux cas, il ne faut pas partager de telles vidéos au contenu choquant. Comme le rappelle Jean-Noël Barrot, ministre délégué de la transition numérique et des télécommunications, ces diffusions sont punies par la loi.
Cela peut notamment tomber sous le coup des articles 222-33-3 et 227-24 du Code Pénal qui sanctionnent le fait de diffuser des images d’actes de barbarie ou d’un message violent de nature à porter atteinte à la dignité humaine. Les faits sont alors passibles d’une peine de prison allant de trois à cinq années, suivant le contenu concerné, et de 75 000 euros d’amende comme le précise Céline Zocchetto, avocate à la cour, sur son site web.
Si vous tombez sur de tels contenus sur les réseaux sociaux, il faut le signaler directement sur la plateforme Pharos afin qu’ils puissent être retirés.
Le @gouvernementFR est en lien avec les équipes de @TwitterFrance pour assurer le retrait de toute image choquante.
Je rappelle que leur diffusion est punie par la loi.
Une seule chose à faire lorsqu'on en identifie une : la signaler à Pharos ↓ https://t.co/Ck3UheDVMU
— Jean-Noël Barrot (@jnbarrot) June 8, 2023
Le partage des avis d’enlèvement
De même, lors du partage d’un avis de disparition ou de recherche sont publiés en ligne par les autorités, il faut faire attention à la façon de les partager. Le partage est très important mais il faut respecter une règle très importante.
En effet, il faut partager directement le post des autorités en question et non pas celui d’un site web, même de presse, et encore moins d’un particulier. Lorsque l’alerte est levée, il faut notamment que le post puisse être retiré rapidement et que cela soit fait quasiment automatiquement, notamment pour protéger la dignité de la personne en question.
En partageant le post des autorités, lorsque celui-ci est supprimé, il disparaît également de votre mur Facebook ou Twitter tandis qu’en partageant celui d’une personne tierce, il n’est pas dit qu’il soit supprimé lors de la levée de la recherche.
Le nom de la personne restera ainsi plus facilement lié à cet événement, que cela soit une fugue ou un enlèvement, rendant ainsi le droit à l’oubli beaucoup plus compliqué.