Orange lance déjà son grand chantier à Marseille en amont des Jeux Olympiques de Paris 2024. L’opérateur historique est chargé de fournir un réseau mobile et fixe de qualité pour les millions de visiteurs attendus.
Dans un an, la France accueillera les Jeux Olympiques de 2024. Un événement majeur qui rassemble des centaines de millions de personnes à travers le monde.
Cela nécessite de muscler les réseaux mobiles et fixes pour supporter les besoins immenses des médias, athlètes, équipes, acteurs du tourisme et visiteurs qui viendront à Paris, Marseille, Tahiti, Nantes ou Bordeaux l’année prochaine.
Et c’est justement ce que commence à faire Orange puisque l’opérateur a été choisi comme unique prestataire télécoms et devra assurer toute la connectivité des JO.
30 épreuves tests
Dans un entretien avec Les Echos, le patron d’Orange Events, Pierre-Louis de Guillebon, explique que les JO sont « l’équivalent de 40 coupes du monde de football en simultané », de quoi donner le vertige.
Il faut dire que les compétitions s’étendront sur 120 sites à travers l’Hexagone et même jusqu’à Tahiti à plus de 15 000 km de Paris. Il est alors crucial de s’adapter aux amplitudes horaires étendues et aux besoins spécifiques de chaque site et chaque compétition.
C’est pourquoi d’ici le début des JO, Orange a décidé de mener une trentaine d’épreuves tests, dont trois organisées en propre par Paris 2024 pour la voile, le triathlon et le VTT. Ce sera l’occasion pour l’opérateur de tester l’ensemble de ses services, notamment la couverture 4G/5G et WiFi pour les médias et les visiteurs, le transport des images, et les solutions technologiques pour les athlètes (cartes SIM dans les bouées pour suivre les bateaux…).
La première épreuve test vient d’ailleurs de démarrer à Marseille, ville qui accueillera la voile aux JO 2024. 348 sportifs y participent ainsi que 20 salariés d’Orange qui s’assurent que tout fonctionne bien. Au total, plus de 1000 techniciens Orange seront mis à contribution durant les JO.
Un chantier immense
Dans la cité phocéenne, l’opérateur historique a déjà installé 2 kilomètres de fibre optique pour relier les nouveaux bâtiments de béton brut de la Marina. Mais c’est bien loin de ce qu’Orange doit déployer d’ici un an.
En effet, les Jeux Olympiques vont nécessiter l’installation de pas moins de 400 000 kilomètres de fibre, « soit l’équivalent de la distance Terre-Lune » comme l’avance Pierre-Louis de Guillebon.
Et sur le mobile, le chantier sera également colossal. A Marseille sur la Marina, l’opérateur historique va installer une antenne amovible de 16 mètres de haut et de 20 tonnes pour fournir une connexion 4G/5G à 20 000 personnes en simultané, comme le rapporte le quotidien. Mais ce n’est pas tout car une soixantaine de bornes WiFi ont aussi été installées pour assurer une connexion sans fil même sur l’eau.
Néanmoins, l’opérateur historique n’utilisera pas la 5G SA (Standalone) pour les Jeux Olympiques. Orange explique ne pas avoir « voulu prendre le risque » d’utiliser cette technologie pour un événement aussi important que les JO. La 5G SA permet pourtant de découper le réseau en tranches pour en allouer certaines à un usage précis, ce qui permet de réserver un morceau de la bande passante aux usages les plus exigeants.
