Microsoft : la Commission ouvre une enquête pour abus de position dominante
Microsoft s’attire les foudres de la Commission européenne à cause de sa suite Microsoft 365 (anciennement Office 365). Bruxelles a décidé d’ouvrir une enquête contre le géant de la tech qu’il soupçonne d’abus de position dominante.
Teams, l’application de visioconférence de Microsoft, est maintenant disponible dans la suite Microsoft 365, anciennement appelée Office 365. Si cela semble plaire aux utilisateurs, cela n’est pas au goût de Bruxelles.
En effet, la Commission a décidé ce jeudi d’ouvrir une enquête afin de vérifier si le géant de la tech a enfreint ou non les règles européennes en matière de concurrence en intégrant sa solution de visioconférence à sa suite d’outils informatiques.
Microsoft obligerait ses utilisateurs à utiliser Teams
Dans son document, la Commission explique redouter le fait que Microsoft « n’abuse et ne défende sa position sur le marché des logiciels de productivité ». Selon Bruxelles, intégrer Teams à Microsoft 365 contraint les utilisateurs de la suite à utiliser son app de visioconférence et de ne pas leur laisser le choix de refuser ce service lorsqu’ils s’abonnent à une formule.
Selon Margrethe Vestager, la vice-présidente de la Commission européenne en charge de la concurrence, le géant de l’informatique aurait « limité l’interopérabilité entre ses suites de productivité et les propositions de la concurrence ».
« Nous devons veiller à ce que les marchés de ces produits restent compétitifs et que les entreprises soient libres de choisir les produits qui répondent le mieux à leurs besoins », ajoute la commissaire à la concurrence.
Une plainte de Slack à l’origine
Cette enquête fait suite à une plainte déposée par Slack en 2020 contre Microsoft auprès de Bruxelles, comme le rappelle la Commission. L’application de messagerie professionnelle reprochait à Microsoft d’avoir « illégalement lié Teams à sa suite Office » en obligeant les abonnés à Office 365, devenu Microsoft 365, à l’installer.
En faisant ainsi, la firme de Redmond cherchait à ne pas laisser de place à ses concurrents, tels que Slack, Discord ou Zoom, c’est pourquoi Slack demandait à l’Europe d’obliger Microsoft de proposer Teams indépendamment de la suite de logiciels.
Il aura donc fallu attendre trois ans pour que la Commission s’attelle au dossier Microsoft et étudie tout éventuel abus de position dominante.
C’est en tout cas la première fois depuis 15 ans que Microsoft est dans le viseur de la Commission européenne, comme le fait rappeler The Verge.
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