Fibre optique : les opérateurs proposent des mesures complémentaires pour assurer la qualité des réseaux
La Fédération française des télécoms (Orange, SFR et Bouygues Telecom) et Free s’allient pour proposer des mesures complémentaires afin d’assurer la qualité des réseaux de fibre optique en France. Ils souhaitent, entre autres, alourdir les sanctions infligées contre les actes de vandalisme.
Le déploiement de la fibre optique a débuté en 2010 en France et constitue le plus grand chantier d’infrastructure du pays. Treize ans plus tard, la fibre optique est disponible pour 83% des locaux recensés, soit 32,6 millions de foyers, et compte plus de 19,8 millions d’abonnés.
Mais les déploiements continuent de ralentir à l’échelle nationale et les malfaçons sont toujours nombreuses sur les réseaux à travers le territoire, sans compter sur les actes de vandalisme qui ne viennent pas arranger la situation pour la filière. C’est pourquoi elle multiplie les initiatives pour lutter contre ces malfaçons et assurer la qualité des réseaux de fibre optique, ce qui a déjà porté ses fruits.
Et aujourd’hui, la Fédération française des télécoms, organisme qui regroupe Orange, SFR et Bouygues Telecom, et Free proposent des mesures complémentaires à l’Arcep, le régulateur des télécoms, pour renforcer ces initiatives et assurer la qualité mais aussi la pérennité des raccordements dans le cadre du plan Qualité Fibre.
Des sanctions plus lourdes pour les actes de vandalisme
Dans son communiqué, la FFTélécoms rappelle les initiatives déjà lancées par les acteurs de la filière pour lutter contre les malfaçons, notamment les grilles de compétence lançait par elle-même en avril pour délivrer des référentiels pour les entreprises et aux raccordeurs. La fédération évoque aussi le suivi et le contrôle des interventions ainsi que les plans de reprise des réseaux accidentogènes et dégradés. Nous pouvons aussi citer le label Audit Qualité Pérennité Fibre (AQPF) qui est le premier label de qualité de la filière dont les premières entreprises ont commencé à bénéficier en juin.
Mais malgré toutes ces initiatives, les incidents nuisant à la qualité des réseaux fibre persistent, notamment les actes de vandalisme et de dégradation volontaire. « En moyenne, chaque mois, ce sont 70 actes de vandalismes qui touchent les réseaux FTTH des opérateurs télécoms », déplore la fédération.
Pour tacler ce problème, la FFTélécoms et Free demande à ce que les sanctions pénales soit aggravées pour ces actes de vandalisme et de dégradation volontaire.
Mesurer les performances des opérateurs commerciaux
En parallèle, les opérateurs télécoms demandent à ce que l’Arcep mesure les performances des OC (opérateurs commerciaux) à l’échelle de chaque réseau concerné, en plus des performances des OI (opérateurs d’infrastructure). Ils proposent notamment d’utiliser des indicateurs reflétant la perception client et portant sur leurs propres processus industriels.
De plus, Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free se sont fixés pour objectif de partager en temps réel entre OI et OC les interventions sur le réseau, et ce sur un périmètre le plus large possible, afin de fluidifier les processus industriels des opérateurs et des différents intervenants et accroître encore leur responsabilisation.
Ces mesures complémentaires sont « destinées d’une part, à accroître la transparence sur la qualité des réseaux au travers de nouveaux indicateurs fournis par les OC et, d’autre part, à engager le renforcement des échanges d’information entre les OI et les OC, par le cadrage du périmètre du lot 2 de l’outil E-intervention. »
« Le secteur des télécoms affirme une nouvelle fois, avec cette démarche partenariale, sa volonté de trouver collectivement des solutions pour l’ensemble des utilisateurs », conclut la FFTélécoms.
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