Wimax : Bolloré a rendu ses fréquences

L’aventure de Bolloré dans les télécommunications en France est quasiment finie, le groupe a rendu ses fréquences et Bolloré Telecom devrait bientôt fermer. Le Wimax n’a jamais vraiment pris depuis son lancement.

Dans les années 2000, le monde des télécommunications se tournait vers un réseau sans fil d’avenir, le Wimax. Il faut dire qu’il promettait des débits de folie par rapport aux lignes ADSL classiques et même par rapport à la 3G, mais le réseau n’a jamais décollé et le THD Radio basé dessus n’a jamais vraiment pris.

Une bande contiguë à celle de la 5G

En France, un groupe était très enthousiaste concernant ce réseau radio, le groupe Bolloré. L’industriel breton avait décidé de créer Bolloré Telecom en 2005 alors même que son groupe possédait à l’époque plus de la moitié du capital de SFR via sa filiale Vivendi.

Bolloré voyait les choses en grand et avait acquis directement 12 licences pour déployer des réseaux dans plusieurs régions puis 10 autres par la suite mais aujourd’hui, le groupe a rendu ses fréquences à l’Arcep selon L’Informé. A l’origine Bolloré Telecom ne devait s’en séparer qu’en 2026 mais il a décidé de le faire dès à présent.

Le groupe n’a pas voulu communiquer dessus mais cela devrait faire les affaires des opérateurs au final. En effet, le Wimax fonctionne sur la bande 3,4 – 3,8 GHz, la même que celle de bande cœur de la 5G et les licences de Bolloré lui conféraient un usage dans la bande 3 400 à 3 490 MHz soit une plage juste en dessous de la 5G actuelle qui s’étend de 3 490 MHz à 3 800 MHz.

Autrement dit, 90 MHz vont pouvoir être à nouveau mis en vente par l’Arcep dans quelques mois et les quatre opérateurs pourront alors enchérir dessus pour compléter leur portefeuille actuel. De quoi rapporter gros à l’Etat. Lors de la procédure d’attribution de la 5G, Orange avait acquis 90 MHz dans cette bande pour 854 millions d’euros.

Les bandes des opérateurs et le prix payé pour la 5G – Arcep

Pour l’industriel breton, cela signifie la fin de l’aventure mais aussi la fin des frais pour sa société Bolloré Telecom qui n’a jamais enregistré de gros résultats. Cela évitera de continuer à dépenser pour une société qui ne rapportait plus que 147 000 euros l’an dernier et la revente du réseau de TIM – dont Vivendi est le premier actionnaire – en Italie pourrait lui permettre de moins penser aux 200 millions d’euros perdus sur ce dossier, s’il obtient les 31 milliards espérés.

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