Blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie : a-t-on échappé à un blocage des VPN ?
Le gouvernement a ordonné le blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie la semaine dernière. Depuis, des recours ont été lancés et des parades trouvées.
En plein état d’urgence en Nouvelle-Calédonie, le gouvernement a ordonné le blocage de TikTok afin de limiter les violences dans ce territoire ultramarin.
Des recours devant le Conseil d’Etat et le Conseil Constitutionnel
Il s’agit d’une première pour la France, bien que les politiques aient déjà eu l’envie de bloquer TikTok ou d’autres réseaux sociaux dans un passé assez proche. Cela a été notamment permis par le fait que ce territoire n’est pas régi par les règles de l’Union Européenne, bien qu’il appartienne à la France.
Le blocage a surpris aussi bien le grand public que les spécialistes des réseaux ou les juristes. En effet, nombreux sont ceux qui ont commencé à craindre les dérives liées à ce genre de blocage.
Peu après la promulgation du blocage, la Quadrature du Net – ainsi que d’autres associations – a rapidement déposé un recours au Conseil d’Etat avant d’en déposer un second devant le Conseil constitutionnel selon L’Informé. La Quadrature entend dénoncer cette décision arbitraire de blocage alors que les conditions nécessaires à la censure du réseau social n’étaient pas réunies mais aussi de vérifier la conformité à la Constitution de l’article ayant permis le blocage.
Le gouvernement a expliqué que le blocage a été demandé dans le cadre des « événements imprévisibles », autorisant alors à prendre des mesures adaptées. Ici, cela a été fait dans le but d’éviter l’embrasement de la situation, mais en ne visant qu’un seul réseau social alors qu’il existe des dizaines de possibilités de communiquer rapidement.
Des réponses devant le Conseil d’Etat qui interrogent
Mais les autres réponses du gouvernement à la procédure interrogent. Devant le Conseil d’Etat, Aurélie Bretonneau – adjointe à la secrétaire générale du gouvernement – rétorque que cela concerne tous les réseaux mais la prépondérance de TikTok ainsi que de l’ampleur du phénomène dessus ont incité à bloquer le réseau social chinois, selon Actu-Juridique.
Et le gouvernement savait également que le contournement pourrait se faire au travers d’un VPN, ce qui a d’ailleurs été fait en Nouvelle-Calédonie. Ce qui ne représenterait pas « une faiblesse intrinsèque » du dispositif ajoute Aurélie Bretonneau qui affirme également « qu’il aurait été possible de suspendre l’accès au VPN ».
Nous ne savons pas vraiment si cette phrase était erronée ou si le gouvernement souhaitait réellement mettre en place un blocage des VPN, bien que cela soit un peu plus difficile que le filtrage d’une application par un opérateur.
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