
Le 29 juillet 2025, les forces de l’ordre ont surpris en flagrant délit trois individus alors qu’ils s’apprêtaient à s’emparer de câbles. L’intervention, menée conjointement par le Groupe d’intervention sur les phénomènes sériels (GIPS), la brigade de recherches de Nantes, le GIGN et le peloton de surveillance et d’intervention, a permis l’arrestation de deux membres du groupe sur place.
Un troisième complice a tenté de fuir en abandonnant près de deux tonnes de câbles sectionnés dans son véhicule, mais a été interpellé quelques heures plus tard.
Une équipe structurée et itinérante
Les enquêteurs ont identifié un mode opératoire rigoureusement planifié : les malfaiteurs, tous de nationalité roumaine selon les autorités, opéraient la nuit à l’aide de plusieurs véhicules. Un « ouvreur » faisait office d’éclaireur tandis qu’un « transporteur » convoyait les câbles sectionnés.
L’équipe ciblait spécifiquement les infrastructures du réseau Orange, sectionnant méthodiquement les lignes pour les voler. Cette organisation a permis de relier le groupe à pas moins de 21 vols sur plusieurs mois.
Un lourd bilan et des poursuites judiciaires
À la suite de leurs gardes à vue, les trois suspects ont été présentés au tribunal judiciaire de Nantes le 30 juillet. Une information judiciaire a été ouverte pour vols aggravés, recel de vols aggravés et association de malfaiteurs. L’un des individus a été placé en détention provisoire, les deux autres placés sous contrôle judiciaire.
L’enquête, toujours en cours, se poursuit désormais sous la direction d’un magistrat instructeur. Elle vise à établir l’étendue exacte du réseau et à identifier d’éventuels complices ou commanditaires.
Des vols de câbles de plus en plus fréquents
Ce type de délinquance n’est pas isolé : les vols de câbles, notamment ceux contenant du cuivre, connaissent une recrudescence en France. Leur valeur sur le marché noir en fait une cible prisée, malgré les conséquences lourdes pour les réseaux de télécommunication et les usagers.
L’affaire de Loire-Atlantique rappelle ainsi l’ampleur des moyens mobilisés pour lutter contre ces atteintes aux infrastructures critiques, et la détermination des autorités à en démanteler les filières organisées.