Vente de SFR : les créanciers laissent Patrick Drahi à la manœuvre mais ils ne souhaitent pas lâcher de lest

Malgré la décision de refuser un rachat de 17 milliards d’euros par ses trois concurrents, Patrick Drahi a toujours le soutien de ses créanciers qui veulent obtenir le maximum possible.

Patrick Drahi
Patrick Drahi - Crédits : École polytechnique - J.Barande - Licence CC BY-SA 2.0

Orange, Free et Bouygues Telecom ont fait offre à 17 milliards d’euros sur SFR, valorisant le groupe Altice à 21 milliards d’euros. Les opérateurs espéraient que les créanciers du groupe suivraient mais ces derniers se rangent pour le moment derrière Patrick Drahi.

Une vente bien vue du côté des créanciers

La proposition est belle, elle permet de rembourser la dette et de faire de la plus-value pour les créanciers mais elle n’a pas suffit. Les trois opérateurs ont préféré rester sur cette offre initiale pour le moment, se laissant du temps pour discuter avec le magnat des télécoms.

Du côté des investisseurs, cela a tout de même été bien accueilli selon Les Echos qui notent que le certificat de valeur de l’opérateur au carré rouge s’échangeant de gré à gré a pris plus de 10% dès suite de l’annonce qui a donc été accueillie de façon positive.

Pour autant, les créanciers ne veulent pas lâcher de lest pour le moment, d’autant plus avec Patrick Drahi aux manettes. Celui-ci est plutôt connu pour chercher à obtenir le meilleur prix lorsqu’il cherche à céder quelque chose. En plus, il n’a plus le couteau sous la gorge comme avant depuis la restructuration de la dette mise en place ce 1er octobre et la prochaine grosse échéance n’aura pas lieu avant 2028, ce qui laisse le temps de voir venir.

Les créanciers ne peuvent pas l’obliger à vendre pour le moment mais ils peuvent s’opposer à une vente si le niveau est jugé trop bas. Toutefois, les créanciers peuvent activer un droit s’ils trouvent qu’une décision a été défavorable. Peu de chances qu’ils l’utilisent pour le moment puisque la partie vient seulement de commencer.

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