Observatoire du marché des télécoms de l’ARCEP : recul des revenus des opérateurs pour le deuxième trimestre consécutif
L’ARCEP, autorité de régulation des télécoms, vient de publier son observatoire du marché des communications électroniques pour le quatrième trimestre 2018, le revenu des opérateurs recule pour la seconde fois après un premier semestre stable.
Au total, le revenu des opérateurs a baissé de 2,5% en un an pour atteindre les 9,1 milliards d’euros HT. Cette baisse est surtout due à la baisse des revenus sur les services fixes en baisse de 3,2%. Si les services à valeur ajoutée diminuent beaucoup plus, ils représentent également une part beaucoup plus faible du total et cette part est en baisse depuis 6 ans.
Le fixe
La fibre occupe une place de plus en plus importante sur le marché hexagonal. Fin 2018, 4,8 millions d’abonnés accédaient à internet par le biais de ce réseau dans un parc qui compte 29,1 millions de clients au total. Sur un an, ce sont 1,5 millions d’abonnements supplémentaires à la fibre qui ont été souscrit contre 1,1 million à la même période l’année précédente.
En prenant en compte tous les réseaux, 9 millions de clients accèdent au très haut débit (30 mégas minimum) soit un peu plus que le tiers du parc. Ce sont donc les deux tiers qui devraient profiter du plan France THD qui prévoit au minimum 30 Mb/s pour tous d’ici la fin 2022.
De plus, au fil des années, on peut noter une baisse du revenu moyen par utilisateur (ARPU) de quelques dizaines de centimes tous les trimestres pour arriver à 31,8€ HT par mois fin 2018.
Le mobile
En France, 75,6 millions de cartes SIM sont en circulation et cela, sans prendre en compte les cartes MtoM (machine to machine), un taux de pénétration toujours supérieur au nombre d’habitants. Parmi ces cartes SIM, 66,5 millions sont des forfaits dont 71% sont libres d’engagement (sans engagement ou dont l’engagement est terminé).
La croissance est toujours soutenue mais celle-ci est en baisse par rapport aux années précédentes, elle est tout de même de 2 millions de nouveaux forfaits sur un an.
L’ARCEP a également noté une baisse des portabilités des numéros portables, il y a eu 1,8 million de « porta » fin 2018 contre 2 à 2,5 millions les trimestres précédents. Ceci peut sans doute s’expliquer par le fait que les opérateurs ont un peu ralenti les périodes promotionnelles au second semestre 2018 mais aussi parce que les gens ont de plus en plus tendance à coupler un abonnement mobile avec un accès fixe, permettant d’avoir des réductions supplémentaires le plus souvent.
Sur le mobile, la consommation moyenne de DATA est de 7,2 Go par mois et par utilisateur, une croissance plus faible qu’auparavant mais qui est tout de même de près de 50% en un an. En tout, les clients ont consommé 1 exaoctet (1 Eo) de données rien qu’au quatrième trimestre, ce qui représente 1 suivi de 18 zéros octets ou encore 1 milliard de gigaoctets (Go).
Cette utilisation de la DATA a également une conséquence, la baisse du nombre de SMS envoyés qui se réduit à nouveau ce trimestre avec 42,3 milliards de messages envoyés (-4,6% sur un an), les abonnés délaissant un peu plus à chaque fois les textos au profit des plateformes de messageries comme Messenger, Telegram, WhatsApp…
Sur le fixe et le mobile, la consommation de la voix diminue également mais assez faiblement (-1% sur un an) pour 58,1 milliards de minutes consommées mais la décroissance se situe surtout sur le fixe qui perd 10% de sa consommation depuis 2015 pour passer à 2h10 par ligne (-17 minutes), l’augmentation sur le mobile est assez faible pour compenser avec 3h22 par SIM (+3 minutes).
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