La 5G pourrait compliquer la surveillance des réseaux
La 5G commence à essaimer à travers le monde, si ce réseau mobile de nouvelle génération est très attendu par les entreprises et le grand public, il pourrait néanmoins rendre beaucoup plus difficile la surveillance des utilisateurs.
Les USA et d’autres pays sont vent debout contre Huawei qui est accusé d’espionnage au profit de la Chine, le constructeur est ainsi évincé de nombreux chantiers sur la 5G mais il apparaît aujourd’hui que les Etats risquent de se retrouver dans l’impossibilité de repérer des communications suspectes, de faire des écoutes ou de localiser des téléphones selon Le Monde.
Un rapport de Gilles de Kerchove, coordinateur de la politique antiterroriste de l’UE, détaille des mises en garde déjà formulées par Europol en avril dernier et il servira à alimenter une étude de risques que la Commission Européenne va présenter en octobre prochain en collaboration avec l’agence européenne de cybersécurité (ENISA) à propos de la sécurité de la 5G. Suite à cela, des réglementations et des standards devraient être pris.
Jusqu’à maintenant, ces interventions légales ont été mises de côté et l’avis des différentes forces de l’ordre n’a pas été pris en compte. La 5G pourrait apporter plusieurs difficulté à ces écoutes téléphoniques ou la localisation des téléphones. Les communications seront chiffrées, rendant impossible l’identification de l’IMSI du téléphone, ce numéro unique stocké dans la SIM permet à un réseau d’identifier un utilisateur.
Ce faisant, il serait alors impossible d’identifier, repérer ou localiser un suspect lorsque cela est nécessaire et ordonné par un juge. Un expert juge néanmoins cela possible même si la technique devra être beaucoup plus poussée, en étudiant des métadonnées, il serait possible d’identifier un utilisateur mais pas de savoir qui et pourquoi il a appelé.
Ce chiffrement rendrait également impossible l’utilisation d’IMSI Catcher, des appareils qui se font passer pour une antenne relais et qui permettent de récupérer l’ensemble des communications qui passent au travers de l’appareil, les communications de personnes non suspectes se trouvent donc également exposées aux services de renseignement.
Toujours d’après Le Monde, une des fonctions de la 5G permettrait aux usagers de détecter ces intercepteurs. De même, une autre fonctionnalité permet également aux appareils 5G de communiquer entre eux, sans passer par le réseau d’un opérateur, empêchant donc toute interception.
C’est donc dans cette optique de solution pérenne pour la surveillance des réseaux, que les experts se réuniront en octobre prochain.
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