5G : Free redoute les prochaines enchères

Les enchères sur la 5G vont se passer dans les prochaines semaines mais Free redoute déjà que la procédure puisse avantager Orange et SFR.

« Cette procédure d’enchères est une tentative de mise à mort (..) elle est mise en œuvre pour nous détruire (..) le marché des télécoms pourrait passer de quatre à deux », ce sont par ces mots que Xavier Niel, le créateur de Free, s’est exprimé lors de la présentation des résultats de son groupe selon les propos recueillis par 01net. Il craint ainsi que les opérateurs les plus puissants puissent s’accaparer le plus gros des fréquences, ne laissant que des miettes aux deux autres.

Courant juillet, le gendarme des télécoms, l’ARCEP, avait indiqué vouloir réserver des blocs de 40 MHz aux quatre opérateurs soit 160 MHz sur les 310 MHz disponibles puis que le reste serait ensuite mis aux enchères par blocs de 10 MHz avec toutefois un maximum de 100 MHz par opérateur. Si SFR et Orange investissent au plus, il resterait donc 30 MHz supplémentaires à se partager entre Free et Bouygues Telecom, ne laissant au mieux que la moitié. Ce qui pourrait également peser sur la qualité de service.

C’est ce scénario que Xavier Niel redoute, tout comme Thomas Reynaud, directeur général d’Iliad, maison mère de Free, qui pense qu’Orange et SFR pourraient se réserver une plus grosse part du gâteau pour empêcher la concurrence de pouvoir enchérir même sans forcément les utiliser.

Free réclame donc au moins 60 MHz par fournisseur, ce qui laisserait 70 MHz sur lesquels enchérir. L’opérateur demande également un abaissement du spectre maximum par opérateur à 90 MHz. Ce qui pourrait laisser 60 Mhz à l’opérateur le moins bien loti et 70 MHz pour le troisième opérateur. La différence devenant ainsi beaucoup plus petite.

A voir si cette demande de la part de Free ne serait pas également une façon de se réserver 60 MHz en payant le moins cher possible, tout en gardant les concurrents à 30 MHz de plus au mieux.