L’ANSES recommande que les utilisateurs ne soient plus exposés à des DAS élevés près du corps
En 2016, les mesures de contrôles du DAS, le débit d’absorption spécifique, ont été modifiées et des smartphones qui réussissaient ces tests avant peuvent se retrouver à des niveaux jugés élevés dorénavant.
Le DAS est l’indicateur utilisé pour connaître la quantité d’énergie absorbée par le corps lorsque celui-ci est exposé à des ondes électromagnétiques. En France, cette limite est fixée à 2 W/kg pour le tronc ou la tête. Aujourd’hui, cette mesure est prise à 5 mm de distance de la partie concernée mais jusqu’en 2016, les fabricants pouvaient choisir une distance entre 0 et 25 mm et une majorité des téléphones vendus etaient conformes à un utilisation à une distance de 15 mm selon l’ANSES, l’Agence nationale de sécurité sanitaire.
L’ANFR, l’Agence nationale des fréquences, avait procédé à des tests entre 2012 et 2016 avec des distances de 0 et 5 mm et avait mesuré des DAS supérieurs à 2 W/kg pour une grande proportion de téléphones et certains dépassant 7 W/kg.
Or depuis 2016, la nouvelle directive européenne « RED » impose des mesures à 5 mm de distance du tronc au maximum correspondant à un téléphone porté dans une poche par exemple or quelques téléphones mis sur le marché avant cette nouvelle réglementation sont encore vendus, soit neufs soit en reconditionné et beaucoup sont encore utilisés.
En effet, les téléphones conformes uniquement à l’ancienne directive ne peuvent plus être mis sur le marché depuis le 12 juin 2017 mais des téléphones antérieurs à cette date ont continués à être vendus ensuite et sont toujours utilisés aujourd’hui, le Samsung Galaxy S7 ou l’iPhone 7 sont sortis en 2016 par exemple.
L’ANSES a été sollicitée suite aux mesures de l’ANFR et a examiné les études récentes portant sur les effets éventuels liés à de tels niveaux d’exposition.
La littérature portant exclusivement sur des animaux ou des cultures cellulaires, l’ANSES a du adapter les différents résultats qui mettent en évidence, « avec des éléments de preuve limités » comme le souligne l’Agence, qu’il existe des effets biologiques sur l’activité cérébrale quand les expositions sont supérieurs à 2 W/kg et l’ANSES concède que cela ne permet « pas de conclure à l’existence ou non d’effets sur d’autres fonctions biologiques spécifiquement associées à de telles expositions au niveau du tronc ».
Il est à noter également que les mesures effectuées par l’ANFR sont faites dans des situations « pire cas » avec des appareils qui émettent au niveau maximal pendant toute la durée des tests, ce qui n’arrive pas dans des conditions réelles ou à la marge.
En conclusion, l’ANSES recommande que les utilisateurs ne soient plus soumis à des DAS supérieurs à 2 W/kg devant les incertitudes qui « subsistent sur les éventuels effets sanitaires à long terme en lien avec les ondes émises par les téléphones ». L’Agence enjoint donc à des mises à jour des logiciels des téléphones ou le rappel des produits.
Certains constructeurs ont abaissés le niveau de DAS depuis 2016 par le biais de mises à jour, il faut donc procéder à l’installation de celles-ci mais d’autres éléments peuvent être bloquants comme les surcouches opérateurs qui bloquent parfois les nouvelles mises à jour des téléphones.
s’il y a des risques pour un usage individuel, alors que penser de certaines installations professionnelles qui peuvent générer un champ électromagnétique d’une forte intensité , et de certaines activités professionnelles qui impliquent une exposition à des niveaux supérieurs aux expositions générales (proximité d’antennes de télécommunication, fours industriels à micro-ondes…) ? : » La prévention des risques professionnels des champs électromagnétiques » : http://www.officiel-prevention.com/protections-collectives-organisation-ergonomie/rayonnements/detail_dossier_CHSCT.php?rub=38&ssrub=126&dossid=338
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