L’ANFR a repéré 29 « points atypiques » en 2019, des antennes qui émettent plus que la moyenne
L’Agence nationale des fréquences (ANFR) procède chaque année à des milliers de mesures à travers le territoire. L’an dernier, l’Agence a repéré 29 « points atypiques » soit 0,8% des mesures disponibles sur toute l’année.
L’ANFR a pour mission de surveiller l’utilisation des fréquences sur le territoire. Il lui arrive parfois d’être appelée pour des perturbations des antennes des opérateurs mais elle doit également veiller à ce que les antennes desdits opérateurs respectent les normes.
Moins qu’en 2018 mais deux fois plus qu’en 2017
L’an dernier, ce sont 29 sites qui ont posé problème parmi lesquels 28 antennes de téléphonie mobile, le dernier cas étant un émetteur de radiodiffusion. Cela représente 0,8% des 3 820 mesures effectuées tout au long de l’année 2019. C’est d’ailleurs moins qu’en 2018 mais pratiquement deux fois plus qu’en 2017.
Les antennes incriminées présentent toutes une exposition supérieure ou égale à 6 V/m avec un niveau record de 28,6 V/m, le plus haut jamais enregistré par l’ANFR. Il s’agit d’une antenne située dans le Palais des Congrès de Madiana en Martinique. Toutefois, si le niveau est bien plus élevé que cette limite de 6 V/m, il reste en dessous des valeurs limites pour la bande de fréquences concernée.
Mais l’agence ajoute qu’en « prenant en compte les facteurs d’extrapolation à puissance maximale des émetteurs, ce niveau serait devenu supérieur aux limites d’exposition du public aux champs électromagnétiques ». L’ANFR a donc demandé à ce que l’émetteur soit arrêté puis qu’une action soit prise par les exploitants pour que l’installation soit remise en conformité.
Une mise en conformité qui peut prendre des mois
Quand un point atypique est trouvé, il est analysé puis soumis aux exploitants concernés pour qu’ils puissent prendre les mesures nécessaires afin que l’antenne soit remise en ordre. Les exploitants ont alors plusieurs choix pour diminuer l’exposition.
On retrouve la réduction de la puissance d’émission, le ré-azimutage du faisceau de l’antenne, le déplacement de l’antenne, l’extinction d’une technologie ou d’un secteur ou plusieurs des modifications citées précédemment. A noter que l’antenne est laissée en l’état lorsqu’il est impossible de la modifier sans affecter la couverture ou la qualité des services. De plus, les mesures prises peuvent s’avérer inefficaces, dans ce cas, l’exploitant doit retravailler dessus.
Un travail qui peut prendre plusieurs mois pour que l’antenne retrouve un niveau normal d’émission. Pour l’année 2018, il reste ainsi 12% des points atypiques qui doivent être traités, en première ou en seconde instance.
Quels sont les points atypiques de 2019 ?
L’ANFR a publié un tableau des points atypiques trouvés en 2019. Elle donne l’adresse, l’environnement, la valeur globale d’exposition, le suivi en cours ou ce qui a été entrepris ainsi que la nouvelle mesure.
> Retrouvez le recensement complet avec les points concernés les années précédentes
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