StopCovid en tête des téléchargements

Sortie ce mardi 2 juin, l’application StopCovid caracole déjà en tête des téléchargements que cela soit sur iPhone ou sur Android. Après plusieurs couacs, StopCovid a pu être téléchargée pour lutter contre la pandémie ou simplement la découvrir.

Annoncée comme faisant partie du plan du déconfinement, l’application StopCovid est sortie un peu plus tard que la première phase. En effet, alors qu’elle aurait du sortir le 11 mai dernier, StopCovid est sortie en même temps que la réouverture des bars et des restaurants.

Si de nombreuses voix ont fait état d’une possible surveillance de masse ou d’une utilité incertaine, il semblerait que l’application ait déjà séduit de nombreux possesseurs de smartphones. Selon BFM TV qui a interrogé le cabinet de Cédric O, secrétaire d’Etat chargé du Numérique, l’application a été téléchargée plus de 600 000 fois.

L’accueil semble pour le moment assez bon. En effet, StopCovid a récolté 4,6 sur 5 sur l’App Store et 3,9 sur 5 sur le Play Store. La note plus basse pour le système Android s’explique par le fait de la grande multitude d’appareils en circulation, certains n’ont pas de bluetooth low energy et la gestion de l’alimentation peut également poser souci.

L’application n’a pas été disponible à l’heure prévue sur iOS et les utilisateurs se sont rués sur une autre application nommée « Stop COVID 19 CAT », il s’agissait d’une application plus ou moins similaire mais réservée à la région catalane en Espagne.

Une efficacité encore à prouver

Malgré ce bon score de téléchargements et les plus de 3 000 avis à l’heure actuelle, l’application doit encore faire ses preuves. Pour rappel, l’application qui fonctionne grâce au bluetooth enregistre une liste anonyme des mobiles détectés durant les deux dernières semaines si un rapprochement de 15 minutes au moins a été relevé.

Si une personne se déclare ensuite malade depuis l’application, toutes les personnes rencontrées seront prévenues et elles pourront donc se placer en quarantaine ensuite.

Mais pour que l’application soit efficace, il faut qu’elle soit utilisée par beaucoup de monde. En avril dernier, Que Choisir indiquait que la fourchette devait être de 25 à 60% d’utilisateurs tandis que la Quadrature du Net évoquait au minimum 60% d’utilisateurs mais en préconisait plutôt 80 à 100%. Mais tous les français ne possèdent pas de smartphone, seul 77% sont équipés et ce chiffre tombe à 44% en ce qui concerne les plus de 70 ans, les plus à risques.

D’autant plus qu’il faut prendre en compte le fait que le téléphone doit être compatible et également que la personne sache installer une application puis s’en servir correctement. Ce qui doit encore faire baisser le taux.

A voir aussi si les téléchargements ne sont pas uniquement pour découvrir l’application dont le Gouvernement parle depuis plusieurs semaines et si elle n’est pas effacée rapidement après ou simplement laissée dans un coin du téléphone et jamais activée.