5G : Stéphane Richard (Orange) préfère expliquer afin de rassurer

Quelques mois avant sa sortie commerciale, la 5G fait de plus en plus parler d’elle. Elle se retrouve décriée sur le plan écologique mais aussi sanitaire. Stéphane Richard, PDG d’Orange, souhaite que les français soient mieux informés avant la sortie.

Avant la sortie de la 5G, Stéphane Richard se veut pragmatique. Celle-ci fait de plus en plus débat et des maires veulent un report de celle-ci à plus tard, le temps que le rapport de l’agence sanitaire (Anses) sorte au premier trimestre 2021.

Plutôt que de braquer une partie de la population, le PDG veut que les français soient mieux informés des enjeux de ce réseau de cinquième génération et pourrait choisir de retarder un peu le déploiement plutôt que de se retrouver à des problèmes « à la Linky », le compteur intelligent d’ErDF qui subit lui aussi une fronde d’une partie de la population faute de communication en amont.

Dans une interview à France Info, le patron de l’opérateur historique a tenu à apporté sa vision concernant le déploiement de la 5G. Tout d’abord, il souhaite le maintien du calendrier des enchères tel qu’il est actuellement, c’est à dire devant commencer fin septembre.

Une fois fait, le déploiement pourrait commencer dès la fin de cette année, début de l’année 2021. Le rapport devant être rendu dans les premiers mois de l’année prochaine, Stéphane Richard pense que « s’il fallait absolument prendre quelques semaines de plus pour qu’on dispose de ce travail de l’Anses avant de démarrer le déploiement physique, peut-être faudrait-il l’envisager. Moi, je ne suis pas braqué là-dessus ».

Il ne compte pas s’opposer aux maires qui ne veulent pas de la 5G sur leurs communes bien qu’ils n’aient pas la possibilité de réellement interdire la mise en place d’antennes 5G dans leurs villes. « Ce qui est sûr, c’est qu’on ne va pas forcer les Français, et les maires en particulier, à accepter quelque chose dont ils ne veulent pas. Moi, ce que je souhaite, c’est qu’on prenne, une fois de plus, le temps de l’explication, de la transparence. Il faut qu’on ait ce débat ».

Stéphane Richard se veut toutefois rassurant concernant les ondes électromagnétiques qui posent parfois questions, comme à chaque génération de réseau mobile : « il n’y a aucune raison de penser que la 5G, du point de vue de l’exposition aux ondes électromagnétiques, est différente de la 4G. D’ailleurs, je me permets de dire ici qu’il y a 14 autorités sanitaires dans le monde qui ont déjà fait le travail qu’on attend de l’Anses et qui ont évidemment conclu qu’il n’y avait absolument aucune différence entre la 5G et les normes précédentes ».

Il répond également aux détracteurs de cette technologie qui pensent que cela n’apportera rien : « On a 40% d’augmentation d’usage chaque année. Il faut qu’on ait des réseaux qui permettent de les écouler et on a besoin de la 5G d’abord pour cette raison ».

Enfin, du côté écologique, il apporte une réponse concernant ce point de discorde. La 5G est accusée de consommer beaucoup plus que la 4G et serait une gabegie énergétique. La 5G est selon lui beaucoup plus efficace énergétiquement que les réseaux précédents. De l’ordre de 10 fois. « Si vous considérez l’empreinte énergétique de la 5G par rapport au volume des données qui sont transportées sur le réseau, comparé à la 4G, c’est un gain d’efficacité d’un facteur de 10 ».