5G : Les small cells pourraient ne pas nécessiter de permis locaux
Le déploiement des antennes suscite parfois de vifs débats et la nouvelle réglementation européenne ne devrait pas arranger les détracteurs puisque les small cells pourraient ne pas nécessiter de permis pour la pose.
La 5G commence à débarquer un peu partout en Europe et elle devrait arriver dès la fin de cette année en France. Ca sera l’occasion de mettre en place de nouvelles antennes qui seront installées sur les pylônes déjà existants ou de créer un maillage un peu plus dense à l’avenir notamment pour la bande des 26 GHz.
Cette bande porte beaucoup moins loin que les autres, de l’ordre de quelques (dizaines de) mètres mais elle apporte en échange plus de capacités que le 700 MHz ou le 3,6 GHz. Il faudra donc adapter l’implantation de celles-ci et cela devrait passer par les small cells, qui ne sont pas forcément exclusives à cette bande.
Ces dernières sont des antennes beaucoup plus petites que les autres et d’un faible volume. Elles peuvent donc être facilement cachées dans du mobilier urbain comme un abribus ou un panneau publicitaire par exemple. Autre avantage, elles émettent beaucoup moins que les antennes que l’on peut voir dans le paysage actuellement.
Pour faciliter l’installation de ces petites antennes, la Commission Européenne a adopté fin juin un règlement définissant les small cells. Cela permettra aux opérateurs du vieux continent de déployer plus facilement des antennes puisque celles-ci, et uniquement celles-ci, n’auront pas besoin de permis pour la mise en place.
Le texte spécifie que l’antenne ne devra pas dépasser les 30 litres si elle est visible par le public. Cela représente un sac à dos standard de 48 x 29 x 26 cm si l’on en croit les données techniques de certains sacs. De plus, elles ne devront bien évidement être sous les valeurs d’expositions limites.
Pour la Commission, cela les fera ressembler à de gros boîtiers WiFi au niveau esthétique et des émissions, ces derniers couvrent déjà largement les lieux publics densément peuplés comme les centres commerciaux ou des stades mais toujours à l’écart de certaines zones comme les hôpitaux ou les écoles.
Les permis seront toujours obligatoires pour les déploiements sur les bâtiments ou autour de sites protégés, les opérateurs ne pourront donc pas les mettre où ils veulent.
Pour rappel, les small cells sont déjà déployées dans certaines zones en France pour la 4G. Bouygues Telecom en testait en 2018 à Savigny-le-Temple par exemple et Orange avait fait de même un an plus tôt à Annecy. D’ailleurs, l’ANFR – l’Agence nationale des fréquences – les jugeait bénéfiques aux réseaux mobiles notamment grâce à une diminution de la puissance d’émission des antennes mais aussi des téléphones portables qui captaient beaucoup mieux.
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