D’après l’ANFR, 52 180 sites 5G sont autorisés en métropole, dont 45 198 sont déclarés « techniquement opérationnels », c’est-à-dire capables d’émettre des ondes radio, même si tous ne sont pas encore ouverts commercialement aux abonnés.
La 5G française repose sur trois grandes bandes de fréquences :
- 3,5 GHz (bande cœur de la 5G) : 35 694 sites autorisés, dont 30 389 en fonctionnement technique.
- 2 100 MHz : 25 746 sites autorisés, 20 193 opérationnels.
- 700 MHz : 34 360 sites autorisés, 29 648 opérationnels.
Ces chiffres illustrent une 5G à deux visages : d’un côté, le 3,5 GHz, plus performant mais à portée plus courte, utilisé pour la montée en débit et la capacité dans les zones denses ; de l’autre, les bandes 700 MHz et 2 100 MHz, souvent issues du « refarming » de fréquences 4G, qui permettent d’élargir rapidement la couverture géographique.
Free en tête en nombre de sites, stratégies contrastées des opérateurs
En nombre total de sites 5G autorisés, Free Mobile reste en tête, avec 25 839 sites, dont 22 241 déjà opérationnels. L’opérateur a massivement investi la bande 700 MHz, qui lui permet de couvrir rapidement le territoire, notamment en zones rurales.
Derrière Free, le trio historique se tient dans un mouchoir de poche :
- Bouygues Telecom : 21 073 sites 5G autorisés, 17 327 opérationnels.
- SFR : 19 346 sites autorisés, 15 691 opérationnels.
- Orange : 18 110 sites autorisés, 15 377 opérationnels.
Si Free domine par le volume, les autres opérateurs misent davantage sur le 3,5 GHz et le 2 100 MHz, jugés plus adaptés aux usages intensifs (vidéo, streaming, services professionnels) dans les zones denses. Orange, par exemple, dispose de 15 200 sites autorisés en 3,5 GHz, dont 13 311 techniquement opérationnel
Un déploiement qui se poursuit, mais avec des ajustements
L’observatoire permet aussi de mesurer les évolutions sur le seul mois de novembre 2025. Sur cette période, le nombre total de sites 5G autorisés n’a progressé que de 20 sites, une hausse modeste qui confirme l’entrée dans une phase de ralentissement et d’optimisation plutôt que d’extension massive. En revanche, 445 sites supplémentaires sont devenus techniquement opérationnels, signe que les opérateurs continuent d’allumer des antennes déjà autorisées.
Dans le détail, les mouvements sont contrastés selon les bandes :
- Bande 700 MHz : le nombre de sites autorisés recule de 126, principalement du fait d’un ajustement du réseau de Free (–192 sites autorisés sur cette bande), tandis que 93 sites supplémentaires deviennent opérationnels.
- Bande 2 100 MHz : +304 sites autorisés, +405 opérationnels.
- Bande 3,5 GHz : +77 sites autorisés, +318 opérationnels.
Ces chiffres traduisent une recomposition du réseau 5G : certains sites en 700 MHz sont rationalisés ou reconfigurés, tandis que les bandes plus hautes, mieux adaptées aux débits élevés, continuent de monter en puissance.
La 4G reste le socle incontournable de la connectivité
Si la 5G occupe les projecteurs, la 4G demeure la technologie dominante. Au 1ᵉʳ décembre 2025, 67 537 sites 4G sont autorisés en métropole, dont 63 432 en service.
Les quatre opérateurs présentent désormais des parcs de sites 4G très proches en volume :
- Free Mobile : 32 782 sites autorisés, 30 240 en service.
- Orange : 32 933 autorisés, 32 194 en service.
- Bouygues Telecom : 32 767 autorisés, 30 623 en service.
- SFR : 32 169 autorisés, 29 981 en service.
Sur le mois de novembre, le nombre total de sites 4G autorisés recule légèrement (–82), mais les sites effectivement en service progressent encore de 191 unités. Là encore, on observe une logique d’optimisation : certains sites sont supprimés ou transformés, tandis que d’autres sont mis en service ou reconfigurés sur de nouvelles bandes.
À noter, la très forte hausse des mises en service dans la bande 900 MHz : +3 290 sites en un mois, essentiellement liée à Free Mobile, qui active progressivement la 4G sur ces fréquences historiquement utilisées pour la 2G et la 3G.

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