Usurpation des numéros : l’Arcep veut forcer le masquage des numéros appelant potentiellement usurpés

De nombreux français se sont fait usurpé leur numéro, l’Arcep souhaite limiter le phénomène. En attendant l’arrivée d’un nouveau protocole, le régulateur veut que ces appels puissent être anonymisés.

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L’usurpation des numéros de téléphone a pris de l’ampleur ces derniers mois selon l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep).

Anonymiser les appels mal authentifiés

Depuis le début de l’année, le régulateur a ainsi reçu près de 18 000 signalements d’usurpation de numéros via « J’alerte l’Arcep », cela montre une explosion du phénomène, tout en sachant que de nombreuses personnes ne le notifient pas sur la plateforme du régulateur.

Mais cela montre également que les auteurs d’appels frauduleux parviennent encore à passer les barrières mises en place au travers de la loi du 24 juillet 2020 visant à encadrer le démarchage téléphonique. Normalement, le mécanisme d’authentification du numéro d’appelant (MAN) doit bloquer les appels non authentifiés, ce qui n’est donc pas fait.

Pour limiter les dérangements, l’Arcep prévoit d’agir à trois niveaux. Le premier est de passer en masqué tous les appels depuis l’international présentant un numéro français n’ayant pu être authentifié. Les opérateurs ont encore du mal à savoir si ces appels sont légitimes et qu’ils correspondent bien à des appels émis en itinérances par le propriétaire du numéro.

L’Arcep indique que d’ici la fin de l’année, près de 80% des appels émis par des français à l’étranger seront bien authentifiés et à terme les opérateurs sauront si l’appel est légitime ou s’il correspond à une usurpation d’un numéro français.

Les appels seront donc toujours reçu mais les français seront moins enclins à décrocher et surtout, cela évitera les rappels qui sont parfois arrosés d’insultes.

Le deuxième niveau est de recommander aux opérateurs de masquer l’identifiant de l’appelant, dans le cas où des contraintes techniques les empêchent de retransmettre les informations. Des équipements anciens ne transmettent pas correctement les données d’authentification et peuvent être utilisés pour les appels frauduleux.

Enfin, le troisième niveau est de clarifier l’obligation faite aux opérateurs de départ de vérifier le numéro de l’appelant. L’appel frauduleux serait ainsi bloqué au départ puisque le numéro qui s’affichera n’est pas le numéro de la ligne.

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