L’Etat ne dédommagera pas Bouygues Telecom et SFR pour le retrait des antennes Huawei
Bouygues Telecom et SFR vont devoir retirer les antennes Huawei de leur parc afin de déployer la 5G. Les opérateurs espéraient un geste de la part de l’Etat mais rien ne sera fait pour les dédommager.
L’utilisation des antennes Huawei sera très limité pour la 5G. L’Anssi, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, a en effet restreint les futures possibilités d’utilisation des équipements de la firme chinoise.
Alors que Huawei est toujours soupçonné d’espionnage à la faveur de Pékin, de nombreux pays ont choisi de faire l’impasse sur la firme de Shenzhen ou de limiter fortement son utilisation sur leur territoire comme en France.
Devant ces restrictions, les opérateurs choisissent donc de faire l’impasse sur le matériel du constructeur chinois afin d’éviter des problèmes dans les années à venir et ceux-ci vont se tourner vers les équipementiers européens Nokia ou Ericsson. Ce changement nécessitera de remplacer les équipements déjà en place afin qu’ils soient tous du même fabricant, ce qui aura un impact financier supplémentaire pour les opérateurs.
Ne voulant pas porter le surcoût de la loi dite « anti-Huawei », SFR et Bouygues Telecom demandaient des compensations financières pour le changement de matériel. Mais lors de la présentation du volet numérique du plan de relance, ce souhait a été balayé d’un revers de main par Cédric O, secrétaire d’Etat au numérique.
« Il n’y a pas de négociations avec les opérateurs sur une compensation financière » a t-il indiqué selon les propos rapportés par nos confrères de Zdnet. Avant d’ajouter que cela « n’est pas prévu, en aucun cas, qu’il y ait des indemnisations des opérateurs pour les décisions qui ont été prises ».
Bouygues Telecom a signalé qu’il allait démonter 3 000 antennes dans les zones très denses d’ici 2028 pour les remplacer par des solutions concurrentes. Cela se fera dans les zones très denses et qui peuvent présenter un intérêt stratégique comme autour du parlement européen de Strasbourg, de la rade de Brest, le siège d’Airbus à Toulouse…
Mais l’opérateur a également déposé cet été un recours devant le Conseil d’Etat afin de faire abroger ce décret.
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