Fibre : Covage passe officiellement sous le giron de SFR FTTH

Après un an de négociations et du lest lâché, SFR FTTH – filiale de SFR dédiée à la fibre – a finalisé l’acquisition de l’opérateur d’infrastructure Covage pour un milliard d’euros.

Annoncée en novembre 2019, l’opération a connu quelques ralentissements. SFR ne pouvait pas racheter Covage tel quel et il a dû faire des concessions pour mettre la main sur l’opérateur d’infrastructure et ne pas se retrouver en position dominante sur certains marchés.

Ce rachat va permettre à SFR FTTH d’accroître significativement sa présence sur le territoire et d’équiper en fibre au moins 2,4 millions de foyers supplémentaires. SFR équipera ainsi près de 8 millions de foyers en France.

« L’association de SFR FTTH et de Covage élargit davantage l’un des plus important opérateur de gros de lignes FTTH en Europe, le seul capable de challenger au niveau national l’opérateur historique. Avec SFR FTTH, le déploiement du FTTH sur l’ensemble du territoire s’accélère » comme le note la maison-mère de SFR, Altice.

Covage est surtout spécialisé dans le déploiement de la fibre dans les RIP, les réseaux d’initiative publique. Ce sont les zones les moins denses et elles sont menées par les collectivités locales qui choisissent ensuite qui déploiera la fibre avec des concessions de 20 à 30 ans.

SFR FTTH fibre une autre partie du territoire, les zones AMII ou zones d’appel à manifestation d’intention d’investissement. Il s’agit des zones moyennement denses comme les villes de taille moyenne ainsi que leur agglomération le plus souvent.

La Commission européenne avait mis son véto à cette transaction arguant une possible réduction de la concurrence, ce qu’avait pointé également l’Association des opérateurs télécoms alternatifs (AOTA). SFR a dû faire des concessions pour finaliser l’opération, l’opérateur va céder 15 des 43 réseaux de Covage.

D’autres opérateurs d’infrastructures vont se positionner pour ce rachat dont Altitude Infra, Axione ou encore TDF mais des fonds spécialisés pourraient également tenter de mettre la main sur les actifs vendus.