Altitude et Axione lorgnent sur les réseaux de Covage
Cinq candidats sont intéressés pour racheter une partie du réseau fibre optique de Covage, le quatrième opérateur de gros en France.
Parmi eux figurent Altitude et Axione, deux opérateurs d’infrastructures en France, qui ont exprimé leur intention de racheter les 25 réseaux de Covage mis en vente par SFR. Comme l’indique Les Echos, le dossier de la vente est dans la dernière ligne droite. Cette vente est pilotée par la Bank of America, et elle se ferait sur une valorisation entre 400 et 500 millions d’euros.
Dans les cinq candidats, on retrouve un autre opérateur d’infrastructures, Sipartech, et deux sociétés présentes dans le secteur des télécoms : InfraVia et Quaero Capital. La vente devrait se terminer le 31 mars prochain, date à laquelle la remise des offres définitives se fera.
Axione et Altitude très « motivés » pour racheter les 25 réseaux de Covage
Parmi les candidats en lice pour racheter une partie du réseau fibre optique de Covage, Axione et Altitude se montrent les plus « motivés ». Altitude détient 17 réseaux dans les campagnes de l’Hexagone et a d’ailleurs revendu Kosc dernièrement. David Elfassy, le président d’Altitude Infra, confirme avoir fait une offre à SFR et a avancé ne pas avoir « repris Kosc pour regarder les autres trains passer… »
Quant à Axione, une filiale du groupe Bouygues, elle possède 22 réseaux publics et 6 millions de prises contractualisées. C’est le cinquième opérateur de gros sur la fibre en France, mais il pourrait ne pas voir son offre acceptée par l’opérateur au carré rouge. En effet, cela reviendrait à renforcer davantage Bouygues, l’un des concurrents directs de SFR.
Les Echos rapporte que Sipartech et InfraVia sont intéressés par ce rachat essentiellement pour apporter la fibre aux entreprises.
SFR protège son rachat de Covage par rapport à la Commission européenne
Pour resituer le contexte, SFR a racheté pour 1 milliard d’euros la totalité de Covage l’an dernier. La filiale d’Altice France avait donc obtenu la possession des 48 réseaux publics détenus par l’opérateur d’infrastructures.
Mais la Commission européenne redoutait que cette transaction renforce la dépendance des entreprises à Orange et SFR, les deux acteurs dominants du marché français. Pour sauver son deal, l’opérateur au carré rouge avait alors décidé de racheter la globalité des réseaux mais d’en revendre une partie à une autre entreprise.
Et après une enquête d’un an menée par Bruxelles, la Commission a accepté en décembre 2020 l’opération stipulant que SFR vendra 15 des 43 réseaux de Covage dédiés aux entreprises, ainsi que 10 des 19 réseaux mixtes (pour particuliers et entreprises) à une autre société.
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