Les nouvelles technologies sont régulièrement pointées du doigt en ce qui concerne leurs émissions de gaz à effet de serre supposées. Mais les différents rapports ne montrent pas ou mal les bénéfices liés.
Lorsqu’il est question des télécommunications (dont la 5G), des mails ou encore des plateformes de streaming, il n’est plus rare d’entendre parler du coût énergétique.
Mais si on ne peut pas nier le coût environnemental des nouveaux terminaux, il existe de nombreuses facettes qui sont oubliées, soit par ignorance, soit parce que cela ne colle pas avec son idéologie.
Ainsi, Gilles Babinet, à la tête du Conseil national du numérique, a décidé de revenir dessus et il s’interroge sur « comment concilier transition écologique et numérique ? »
Il juge que « ces dimensions [d’externalités, NDLR] sont non seulement méconnues, mais aussi insuffisamment étudiées ». Il prend l’exemple de l’agriculture qui a largement besoin des nouvelles technologies pour une meilleure optimisation.
Grâce aux nouvelles technologies, il est beaucoup plus facile de prévoir au mieux les conditions météorologiques et ce faisant, d’améliorer la productivité, et donc de diminuer les gaz à effet de serre (GES) de ce secteur.
De même, les thermostats connectés, financés parfois par l’État, peuvent aussi influer sur la consommation d’électricité, de gaz ou de fioul au sein d’un foyer en diminuant la température quand personne n’est là et surtout, en apprenant les habitudes. Le coût environnemental d’un tel objet est donc largement compensé par les économies réalisées de l’autre côté. De nombreux autres exemples peuvent être donnés par la domotique.
La technologie pourra « se mettre au service de ce défi du siècle qu’est l’environnement ». Mais pour cela, il faudra notamment construire « des systèmes, équipements et logiciels inclus, plus vertueux ».