Pour l’ANFR, l’exposition du public aux ondes est très limitée
En 2020, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) a lancé des milliers de mesures d’exposition du public aux ondes devant des mairies ou à la demande des collectivités et des particuliers et très peu de mesures sont « atypiques ».
L’ANFR a publié les rapports de ses différentes études concernant l’exposition du public aux ondes. Pour cela, l’Agence a réalisé environ 4 700 mesures tout au long de l’année, soit à la demande, soit directement.
Il faut savoir que l’ANFR est la garante des ondes et de l’utilisation qui en est faite, et elle offre aux particuliers et aux collectivités la possibilités d’effectuer des mesures à domicile ou dans des lieux publics.
Elle a ainsi réalisé de telles mesures dans près de 2 735 lieux auxquelles il faut ajouter les autres réalisées sur près de 1 000 places de mairies, faites à l’initiative de l’Etat, ce qui a permis de récolter les quelques 4 700 mesures réalisées dans la bande 100 KHz – 6 GHz, ce qui englobe donc largement plus que les simples antennes mobiles. On y retrouve par exemple la radio FM ou encore la TNT.
Les mesures suite aux sollicitations
La première partie montre les expositions mesurées suite aux différentes sollicitations. L’ANFR a relevé des valeurs moyennes de 0,85 V/m tandis que que le niveau médian est de 0,37 V/m et 76% des mesures ont révélé des niveaux inférieurs à 1 V/m.
Pour rappel, les limites d’exposition à ne pas dépasser sont largement au-dessus des chiffres relevés puisqu’elles sont fixées entre 28 et 87 V/m en fonction des fréquences utilisées, comme le montre le schéma de l’Agence ci-dessous.
L’ANFR note toutefois une hausse des niveaux depuis 2014 mais elle est assez faible puisque la moyenne n’a évolué que de 0,17 V/m en 7 ans.
Le milieu urbain est plus exposé que le milieu rural et les niveaux sont plus élevés en extérieur qu’en intérieur et la principale source d’onde est le téléphone mobile et non pas les antennes.
Mais avec de tels niveaux, les antennes des opérateurs sont largement en-dessous des niveaux demandés par les mairies de Paris et de Lille, qui demandent un maximum de 6 V/m.
Les mesures devant les mairies
La deuxième partie de l’étude montre les mesures effectuées sur les places de près de 1 000 mairies. Elle vient suite à deux précédentes campagnes de mesures effectuées en 2014 et 2017 aux mêmes emplacements.
Les places n’ont pas été totalement choisies au hasard par l’ANFR puisqu’elles l’ont été « pour leur représentativité de la population française ».
Les techniciens de l’Agence avaient déjà mesuré une augmentation entre 2014 et 2017 avec un passage de 0,38 V/m à 0,46 V/m, depuis elle est passée à 0,54 V/m.
L’exposition à la 2G et à la 3G est assez faible tandis que celle à la 4G a légèrement augmenté. La prochaine campagne qui s’effectuera en 2023 prendra en compte la 5G.
Les mesures atypiques
Enfin, dans la troisième partie, l’ANFR expose les points atypiques. Il s’agit d’endroits où les niveaux mesurés ont dépassé ceux observés au niveau national. 51 points ont été identifiés sur tout le territoire, que ce soit en intérieur ou en extérieur.
Les mesures sont comprises entre 6 et 40,9 V/m avec une moyenne à 8,7 V/m et 41% des mesures étaient comprises entre 6 et 7 V/m.
Ces points atypiques ne sont pas laissés comme cela. Des actions sont mises en œuvre avant de les réduire. En 2020, 73% des points recensés en 2017 étaient résorbés et déjà 8% des points identifiés en 2020 ont été corrigés et le travail est toujours en cours en 2021.
Pour résoudre ces problèmes, les opérateurs d’infrastructures ont plusieurs choix. Ils peuvent baisser la puissance, la déplacer, éteindre certaines bandes, modifier le tilt, ré-azimuter l’antenne ou plusieurs actions à la fois.
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