iSIM : la carte SIM intégrée au processeur pourrait bientôt succéder à l’eSIM

Une nouvelle norme de carte SIM se profile à l’horizon. Après la SIM traditionnelle et la SIM dématérialisée (eSIM), les smartphones pourraient bientôt inclure une carte SIM intégrée appelée iSIM.

Le design des téléphones a fortement évolué ces dernières années. Désormais, un smartphone haut de gamme possède une surface avant presque totalement recouverte d’un écran (avec de fines bordures et un poinçon pour la caméra frontale), une surface arrière avec de nombreux capteurs photo imposants, et le tout dans un format fin.

Ce qui a aussi évolué, c’est la carte SIM, qui permet de bénéficier d’un forfait mobile auprès d’un opérateur pour accéder aux réseaux 3G, 4G et 5G. Autrefois assez imposante, la carte SIM a vu sa taille se réduire progressivement pour passer à la nano SIM que l’on connaît actuellement. En 2019, une nouvelle norme de SIM est entrée sur le marché : l’eSIM. Proposée par plusieurs opérateurs à ce jour et disponible sur de nombreux smartphones, l’eSIM est une carte SIM dématérialisée installée sur la carte mère qui permet notamment l’utilisation de deux forfaits sur un seul appareil. Chaque opérateur peut la programmer pour intégrer le forfait auquel l’utilisateur du smartphone a souscrit.

Vers une carte SIM intégrée au processeur du smartphone

Mais l’eSIM pourrait bientôt avoir un successeur, l’iSIM, une carte SIM dématérialisée directement intégrée au processeur d’un smartphone. Comme le rapporte Génération NT, Qualcomm, Thales et Vodafone ont fait une démonstration de cette technologie dans un téléphone, montrant les requis technologiques et le fonctionnement de l’iSIM. Cette démonstration s’est déroulée au Royaume-Uni dans un laboratoire R&D de Samsung sur un Galaxy Z Flip 3 5G alimenté par le Snapdragon 888 de Qualcomm et une technologie iSIM fournie par Thales. L’appareil était ensuite connecté au réseau mobile de Vodafone.

On remarque que l’iSIM présente plusieurs avantages par rapport à l’eSIM, notamment pour les fabricants de smartphones. En effet, l’eSIM a besoin d’une puce séparée pour pouvoir fonctionner, mais ce n’est pas le cas de l’iSIM qui a simplement besoin d’être intégrée au processeur. Pour les constructeurs, cela signifie un gain de place puisque l’iSIM s’intègre au processeur, ce qui ne nécessite plus d’intégrer un port de carte SIM.

De plus, le fait que l’iSIM soit directement intégrée au processeur apporte un meilleur fonctionnement avec les composants (modem, GPU, CPU…) et donc une amélioration de la sécurité. L’iSIM permettra également d’intégrer des services mobile sur des appareils électroniques autres que des smartphones, comme des PC, des montres connectées, des accessoires de réalité virtuelle, des objets connectés, etc.

L’autre avantage pour les opérateurs virtuels, c’est qu’ils n’auraient plus à gérer les cartes SIM physiques. Enfin, l’iSIM pourrait ouvrir la voie à de nouvelles applications des services mobile, notamment autour de la 5G.