Orange pourrait céder une partie de son génie civil

Après avoir créé Totem, une société pour ses tours de télécommunications, Orange pourrait en lancer une seconde. Elle contiendrait cette fois-ci le génie civil de l’opérateur, dont les poteaux téléphoniques ou les gaines.

Toujours à la recherche de cash, les opérateurs se séparent de leurs infrastructures ou les mettent dans des sociétés et revendent une partie du capital.

Orange pourrait choisir cette dernière solution pour un nouveau projet, qui porte le nom de code Carignan selon Les Echos. L’opérateur historique l’étudie activement tout comme l’Arcep, le régulateur des télécoms, et la banque des territoires.

Une valorisation de 8 milliards

Via ce projet, Orange pourrait céder tout ou partie de son génie civil en France et selon les informations du quotidien, l’ensemble pourrait être valorisé 8 milliards d’euros. En revendant la moitié du capital, Orange pourrait ainsi faire rentrer 4 milliards dans les caisses, ce qui n’est pas négligeable avec son chiffre d’affaires qui a une croissance de moins de 1% trimestre après trimestre ces derniers temps.

Dans les faits, Orange mettrait ses 15 millions de poteaux et ses 734 000 kilomètres de conduites souterraines dans une nouvelle entité, à l’image de ce qui a été fait pour le mobile avec Totem. Les fourreaux sont loués aux autres opérateurs pour moins de 3 euros par mois pour une ligne fibre.

La rentabilité n’est pas élevée mais elle est sûre et pérenne, et le nombre de lignes ira en grandissant dans les années à venir même avec la suppression du cuivre pour 2030. D’après une source proche du dossier, une telle société pourrait avoir un chiffre d’affaires d’environ 1,2 milliard d’euros par an. Et la possibilité d’un enfouissement plus important des lignes dans le futur pourrait augmenter d’autant plus ce revenu annuel.

Chez Orange, la réticence semble de mise sur ce dossier, ce que l’on remarque avec Totem dont Orange peine à se séparer. Le génie civil est vraiment au cœur d’Orange et une grosse partie de la masse salariale de l’opérateur y est dédiée.