Orange : la Commission européenne lance une enquête approfondie concernant l’acquisition de Voo en Belgique

Orange a annoncé le rachat de l’opérateur belge Voo en fin d’année dernière. Cependant, l’acquisition doit obtenir l’aval de la Commission européenne qui a décidé d’ouvrir une enquête approfondie ce jeudi.

Le marché des télécoms européens tend à se réduire via la consolidation dans plusieurs pays avec différents rachats d’opérateurs par d’autres. Orange fait partie de ces acteurs et a annoncé en décembre dernier l’acquisition de 75% moins une action de Voo en Belgique. En plus, Orange prévoit de mettre la main sur Brutélé, câblo-opérateur belge qui commercialise avec Voo des offres sur son réseau câblé.

Une réduction de la concurrence significative dans certaines parties de la Belgique

La Commission européenne avait alors lancé une évaluation préliminaire suite à l’annonce de ce rachat, une procédure totalement normale. Cependant, cette procédure n’a pas permis de statuer totalement sur ce rachat et la Commission lance donc une enquête approfondie.

Elle craint que ce rachat réduise la concurrence de « manière significative » sur les marchés de détails, de la télévision ainsi que des offres convergentes dans certaines parties de la Belgique. En effet, la situation est un peu différente outre-Quiévrain. En Wallonie et dans certaines communes de Bruxelles, il n’y a aujourd’hui que trois opérateurs qui sont présents : Proximus, Orange et Voo. Le rapprochement n’en laisserait plus que deux, ce qui pourrait engendrer de multiples problèmes comme une hausse des prix ou une baisse de la qualité.

L’enquête approfondie doit se faire dans un délai de 90 jours ouvrables ce qui ramène au 6 décembre prochain au maximum, soit un peu plus de 4 mois au plus pour que la décision soit prise.

Pour rappel, l’acquisition porte sur une valeur d’entreprise de 1,8 milliard d’euros pour 100% du capital. Dans cette opération, Orange devrait donc mettre sur la table 1,35 milliard d’euros pour se renforcer en Belgique.

De plus, Orange avait voulu sortir sa filiale belge de la bourse mais n’y était pas arrivé en parvenant à ne racheter que 77% d’Orange Belgique alors que le groupe devait atteindre au minimum les 95%.