Elon Musk accuse maintenant Twitter de fraude pour mettre fin au rachat
Elon Musk adopte toutes les stratégies possibles pour mettre définitivement fin au rachat de Twitter. Aujourd’hui, le milliardaire s’appuie une fois de plus sur les informations de Peiter Zatko, ex-chef de la sécurité de Twitter, et accuse la plateforme de fraude.
Le combat entre Elon Musk et Twitter se poursuit alors que le premier procès aura lieu le 17 octobre prochain. Le milliardaire avait annoncé en avril dernier vouloir acquérir le réseau social pour 44 milliards de dollars, avant de finalement y renoncer pour plusieurs raisons.
Le patron de Tesla tente de mettre fin au rachat par plusieurs moyens et accuse aujourd’hui la plateforme de fraude. Pour cela, il se sert une fois de plus des informations communiquées par Peiter Zatko, l’ancien chef de la sécurité de Twitter devenu lanceur d’alertes, et affirme que le réseau social dissimule de graves failles de sécurité.
Elon Musk s’arme d’un nouvel atout très puissant contre Twitter
Dans un dossier de 200 pages transmis aux autorités américaines, Peiter Zatko a avancé que la plateforme « a des problèmes de sécurité majeurs qui menacent les informations personnelles de ses propres utilisateurs, les actionnaires de l’entreprise, la sécurité nationale et la démocratie ». Il ajoute qu’une bonne partie des serveurs sont obsolètes, que les employés ont facilement accès aux données des utilisateurs et que des espions du gouvernement se cachent derrière des modérateurs.
Le lanceur d’alertes a confirmé ses dires lors d’une audition devant le Sénat américain le 13 septembre dernier, et il accuse aujourd’hui les dirigeants de Twitter de ne rien faire face à ces graves problèmes de sécurité.
« Je suis ici aujourd’hui parce que la direction de Twitter trompe le public, les législateurs, les régulateurs et même son propre conseil d’administration. […] Des membres-clés de la direction n’ont pas les compétences pour comprendre l’étendue du problème. Et ils n’ont aucune incitation à le faire. »
Peiter Zatko
Si ces accusations peuvent être néfastes pour Twitter, elles sont bénéfiques pour Elon Musk qui n’a pas tardé à s’en servir pour appuyer son cas. L’homme d’affaires avance aujourd’hui être totalement en droit de renoncer au rachat du réseau social, comme le rapporte NBC.
Twitter n’aurait pas respecté un contrat passé avec la FCC
Désormais, le milliardaire joue la carte de la fraude en accusant Twitter de lui avoir caché une infraction à un accord passé avec la FCC (Commission fédérale des communications américaine) en 2011. Dans cet accord, le réseau social s’était engagé à mettre en place un plan pour renforcer sa sécurité, plan qui ne semble pas avoir été lancé aujourd’hui selon Zatko et Musk.
Le patron de Tesla affirme dans sa plainte déposée devant les tribunaux que Twitter a volontairement dissimulé des failles, ce qui représente une rupture de leur contrat. Il ajoute que la plateforme est donc coupable de fraude et demande au juge de mettre fin à l’obligation de rachat.
Pour Twitter, les informations communiquées par Peiter Zatko sont « criblées d’incohérences et d’inexactitudes » et souhaite que le juge responsable du dossier ordonne à Elon Musk de racheter la plateforme pour 44 milliards de dollars, comme ce qui est prévu dans le contrat.
Ce prix a été fixé sur une base de 54,20 dollars l’action, une valeur bien au-dessus du cours actuel d’environ 41 dollars, qui justifie la volonté de Twitter de se faire racheter au plus vite par le milliardaire. Les actionnaires de la plateforme ont d’ailleurs voté presqu’à l’unanimité en faveur du rachat (98,6% des votes en faveur), principalement pour cette raison.
Rendez-vous le 17 octobre prochain pour le procès qui durera cinq jours devant le tribunal du Delaware. D’ici là, nous vous tiendrons informés des derniers rebondissements de l’affaire.
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