
Il est fréquent d’entendre le mot « monopole » quand on parle de Google ou d’autres géants de la tech, comme Apple. Les deux sociétés font souvent les frais d’accusations en ce sens, sans que quelque chose de concret n’aboutisse.
Mais cette fois-ci, Google est la cible de l’administration de Joe Biden, le président des Etats-Unis, et les choses pourraient aller très loin. Le département de la Justice et huit Etats du pays de l’Oncle Sam ont décidé ce mardi de poursuivre le moteur de recherche en justice pour ses pratiques sur la publicité en ligne.
Une activité publicitaire trop importante
Selon le camp démocrate à l’initiative de l’action en justice, l’activité publicitaire d’Alphabet est devenue trop importante, et Google abuse de sa position dominante sur ce marché.
Dans la plainte reprise par Les Échos, le département de la Justice avance que « les créateurs de sites Web gagnent moins et les annonceurs paient plus, alors qu’une pression concurrentielle non bridée pourrait discipliner les prix et faire émerger des outils technologiques publicitaires plus innovants ».
Au travers de cette poursuite, l’administration démocrate cherche à démanteler l’activité publicitaire de la société devenue trop importante à leurs yeux. Il faut dire que Google détient plus d’un quart du marché qui représente près de 280 milliards de dollars rien qu’aux Etats-Unis et environ 881 milliards de dollars dans le monde, selon des estimations de Wars pour 2022.
Et selon eMarketer, Google représenterait 54% du marché de la publicité liée à la recherche en ligne, loin devant ses concurrents dont Amazon à la deuxième place avec 22,5% du marché. Malgré la montée en puissance de la concurrence ces dernières années, le géant de la recherche est loin d’être menacé pour le moment.
Ce qui est sûr, c’est que l’action en justice du département de la Justice et des huit Etats américains pourrait faire beaucoup de mal à Google à l’avenir, d’autant plus que la publicité est sa source de revenus principale. Le moteur de recherche « pourrait être forcé de vendre une ou plusieurs parties de son activité publicitaire » afin d’éviter toute complication juridique, souligne Evelyn Mitchell, analyste chez Insider Intelligence.

Soyez le premier à poster un commentaire
Partagez votre avis et participez à la discussion en laissant un commentaire ci-contre.