Semi-conducteurs : la Commission européenne lance son plus gros projet à 21 milliards d’euros

Après deux ans et demi de réflexion et de préparation, la Commission européenne lance aujourd’hui son plus gros projet important d’intérêt européen commun (PIIEC). Il est consacré aux semi-conducteurs et va réunir 20 pays européens et 56 entreprises.

L’Europe est sur le point de muscler sa souveraineté au niveau des semi-conducteurs. En effet, la Commission dévoile aujourd’hui son plus gros projet important d’intérêt européen (PIIEC) jamais réalisé à ce jour qui va réunir 20 pays européens et 56 entreprises. Il aura pour but de développer 68 projets au total et emploiera près de 8 700 personnes.

L’investissement total du PIIEC est de 21 milliards d’euros, une somme astronomique dont 8,1 milliards proviennent de fonds publics et le reste du privé, qui représente « quatre fois le coût du programme Copernicus » avance Margrethe Vestager, la vice-présidente de la Commission chargée de la concurrence.

Assurer la souveraineté de l’Union européenne

L’ambition première de ce PIIEC est de muscler la souveraineté de l’Union européenne en se focalisant sur les semi-conducteurs, dont la technologie « est essentielle au leadership technologique et industriel de l’UE, à la sécurité de l’approvisionnement et à la sécurité économique » a déclaré Thierry Breton, commissaire au Marché intérieur, sur son compte LinkedIn.

L’intégralité de chaîne d’approvisionnement est concerné par ce projet. Grâce à cet investissement massif, l’Europe pourra innover dans les puces, les processeurs ainsi que les autres capteurs selon les industries, comme les capteurs photo. Elle pourra aussi davantage investir dans l’intelligence artificielle de nouvelle génération, un domaine crucial pour assurer la compétitivité du marché technologique européen.

Comme le dit Margrethe Vestager, le projet vise à renforcer le « cerveau » et les « muscles » des systèmes microélectroniques. Elle ajoute que la Commission a fait en sorte que l’aide « soit limitée au montant nécessaire à la réalisation effective du projet » et que « les grands bénéficiaires restitueront une partie de l’aide reçue si leurs projets s’avèrent plus rentables que prévu ».

Les Echos rapporte que de nombreux projets sont en préparation dans plusieurs pays et plusieurs entreprises, et ces projets arriveront sur le marché dès 2025, promet la Commission.