Fusion Orange et MasMovil : deux acteurs ont été désignés pour reprendre certains actifs
Dans le cadre de la fusion entre Orange et MasMovil en Espagne, la Commission européenne aurait désigné deux opérateurs pour reprendre une partie des actifs et permettre le mariage entre les deux parties. Il s’agit du roumain Digi et de l’espagnol Avatel Telecom SL.
En Espagne, Orange et MasMovil ont pour projet de fusionner pour ne former plus qu’une seule entité et renforcer le marché espagnol des télécoms. Ce dernier passerait de quatre à trois opérateurs ce qui serait un pas en avant vers le renforcement du marché des télécoms en Europe, ce que souhaite le Vieux Contient pour peser plus à l’international en créant un marché des télécoms unique.
Mais ce rapprochement se fait tarder car la Commission européenne a d’abord repoussé le délai de la réponse de son enquête lancée en avril avant de finalement la suspendre en juillet, de quoi remettre en question le rapprochement entre les deux opérateurs. Bruxelles craint en effet que la concurrence soit lourdement impactée et réduite chez nos voisins outre-Pyrénées.
Digi et Avatel Telecom SL pour reprendre certains actifs
Afin que la nouvelle entité commune à Orange et MasMovil puisse naître, les deux opérateurs doivent céder des actifs à des opérateurs tiers pour moins peser dans le marché. Et d’après les informations de La Tribune, la Commission a « clairement désigné » deux acteurs pour reprendre une partie des actifs des deux opérateurs, permettant alors leur rapprochement.
Il s’agit du roumain Digi, un petit opérateur qui est malgré tout très agressif en Espagne et dans d’autres pays européens, et de l’espagnol Avatel Telecom SL d’après les informations de Bloomberg cette fois-ci qui cite une source anonyme proche du dossier. Le premier a déjà indiqué le mois dernier qu’il comptait profiter de ce rapprochement pour nettement se développer en Espagne, il est d’ailleurs prêt à investir 2 milliards d’euros dans le pays, comme l’a annoncé son PDG Marius Varzaru.
En tout cas, un de ces deux « remedy takers », comme ils sont dénommés dans le jargon, devront trouver un accord avec Orange et MasMovil pour reprendre des fréquences, ou des pylônes sur le réseau mobile afin qu’ils puissent peser plus sur le marché tout en permettant de conserver un haut niveau de concurrence après la fusion entre les deux groupes. Ces accords seront ensuite transmis à la Commission et si elle les valide, elle autorisera la fusion.
La fusion va-t-elle se faire ?
En tout cas, cette information surprend car Bruxelles est resté silencieuse depuis avoir annoncé le suspend de l’enquête approfondie pour étudier la faisabilité de la fusion entre Orange et MasMovil. Mais si l’Europe veut un marché des télécoms plus unifié avec moins d’acteurs, elle veut paradoxalement maintenant une forte concurrence dans le Vieux Continent qui permet d’éviter une hausse fulgurante des prix. Un paradoxe qui met en péril le projet de rapprochement.
Pour rappel, Orange Espagne est le numéro 2 du marché et MasMovil le numéro 4 et à eux deux, ils formeraient le numéro 2 des télécoms en Espagne derrière Telefonica.
Les commentaires des actualités restent ouverts 30 jours après publication. Si vous avez une question, cherchez la page appropriée dans nos sections Mobile, Internet ou TV et postez un commentaire.