L’Europe relance le débat autour d’un marché des télécoms unique

L’Europe est très fournie niveau opérateurs comparativement à d’autres pays tout aussi grands, voire plus. La Commission européenne a laissé entendre que la réduction du nombre d’acteurs pourrait être bénéfique.

Les Etats-Unis comptent quatre gros opérateurs, la Chine en compte trois et l’Europe est composée de plusieurs dizaines d’opérateurs de réseau mobile. Une grande disparité par rapport à des pays qui comptent autant voire plus d’habitants.

Un marché unique des télécoms

Une situation décriée par de nombreux patrons d’opérateurs, dont Stéphane Richard qui le martelait souvent lorsqu’il était encore PDG d’Orange. Mais l’Europe commence à se pencher dessus et voit l’opportunité d’un marché unique des télécoms. Elle va donc revenir à rebours de ce qui a été initié dans les années 90, lors de l’ouverture des différents marchés à la concurrence.

Pour se faire, il faudrait une très large consolidation du secteur dans les différents pays et il ne resterait au final que quelques opérateurs sur le marché qui pourrait alors être dominé par les plus gros groupes, comme Deutsche Telekom, Orange ou encore Vodafone.

L’Europe y était opposé auparavant mais elle ne semble plus l’être, d’après Telecoms. La Commission ne donnera pas pour autant son aval à tous les projets et évaluera au cas par cas les différentes transactions qui auront lieu, mais sans réellement donner d’indications sur le nombre idéal d’opérateurs à atteindre sur le Vieux Continent. Elle souhaite néanmoins de véritables acteurs paneuropéens avec un marché unique des télécoms.

Cela passerait notamment par des consolidations transfrontalières comme l’évoquait Thierry Breton, commissaire européen, d’après La Tribune. Mais là encore, nous ne savons pas vraiment quelle sera la teneur de ce marché unique transfrontalier, si ce n’est que la Commission préfère garder plusieurs opérateurs dans les différents pays mais que ceux-ci appartiennent tous à un grand groupe derrière.

Les futurs opérateurs paneuropéens pourraient s’appuyer sur la fin du roaming en Europe qui est en place depuis maintenant 2017 en rendant leurs offres réellement utilisables à travers le Vieux Continent, à condition d’être présent dans le pays de destination.

Mais cela pourrait notamment permettre de réduire les coûts de déploiement des réseaux de télécommunications, en évitant la multiplication de ceux-ci.