Le gouvernement italien a une part de 9,8% dans l’opérateur national Telecom Italia, connu également sous le nom de TIM, via la Caisse des Dépôts italienne. Une participation qui sera échangée avec Poste Italiane.
Ne pas faire entrer de nouveaux capitaux étrangers
Le groupe postal italien – contrôlé à 64% par l’Etat – va ainsi récupérer ces 9,8% de participation dans TIM en échange de sa participation dans Nexi, une société spécialisée dans les paiement électroniques, à laquelle viendront s’ajouter 180 millions d’euros.
Si la manœuvre peut sembler normale, d’autant plus avec Poste Italiane qui est également un opérateur mobile, il s’agirait plutôt de bloquer l’arrivée d’un groupe étranger au capital de l’opérateur historique selon Les Echos.
En effet, l’arrivée de Poste Italiane au capital « mettrait clairement en suspens le projet de fusion-acquisition » avec iliad et CVC selon les analystes de Banca Akros cités par le quotidien. Après la tentative ratée du rachat de Vodafone Italie, le groupe de Xavier Niel visait plus gros avec l’opérateur historique.
Toutefois, malgré ce tir de barrage, TIM n’est pas sauf. Vivendi qui est le premier actionnaire du groupe envisage de vendre sa participation de près de 24% dans TIM, le fonds d’investissements CVC serait sur le pont pour ce rachat mais le gouvernement italien n’est pas très enthousiaste face à cette idée.
De plus, l’alliance avec iliad ne serait pas totalement fermée en interne puisque le PDG de TIM reconnaît que la fusion avec le français pourrait engendrer de nombreuses synergies. Peut-être bien plus que le rapprochement entre TIM et Poste Italiane.
