
La validation par le tribunal des activités économiques de Paris du plan de restructuration de la dette d’Altice France, maison mère de SFR, a marqué un tournant décisif et a permis d’envisager concrètement une vente de SFR. Selon Le Figaro, les dirigeants des trois opérateurs se sont rencontrés à plusieurs reprises tout au long du mois de juillet.
Les échanges, qualifiés de « très embryonnaires », se sont poursuivis jusqu’au 29 juillet, date à laquelle les discussions ont été temporairement suspendues pour l’été. Le journal révèle que des figures de premier plan ont pris part aux négociations : Christel Heydemann et Laurent Martinez (Orange), Thomas Reynaud et Thomas Kienzi (Iliad/Free), Olivier Roussat et Richard Viel (Bouygues Telecom).
Le casse-tête de la répartition des actifs
SFR est toutefois un mastodonte difficile à partager et les négociations achopperaient sur la répartition de ces actifs. Orange, bien que limité par les règles de concurrence, entend préserver son leadership. Bouygues et Free, de leur côté, ambitionnent tous deux de devenir numéro deux.
Le plus gros point de friction concerne RED by SFR, la marque low cost, considérée comme le joyau de l’opérateur intéresse les deux aspirants numéros deux : Free voudrait l’intégralité de RED ainsi qu’une partie des clients premium de SFR. Idem pour le marché des professionnels, visé par les deux concurrents, même si Bouygues Télécom, initialement peu intéressé par ce segment, aurait finalement changé d’avis, allant jusqu’à tenter une négociation directe avec Patrick Drahi en dehors du cadre collectif.
Autre enjeu explosif : le réseau mobile partagé entre SFR et Bouygues via l’accord Crozon (15 000 antennes). Si SFR venait à disparaître, Bouygues devrait assumer seul des centaines de millions d’euros de coûts annuels. Selon Le Figaro, l’opérateur demande donc une indemnisation à Orange et Free, qui pour l’instant refusent de payer, ayant leurs propres réseaux.
A l’inverse, le réseau de boutiques n’intéresserait personne, confirmant les craintes des syndicats sur l’emploi.
Un été sans accord, un automne décisif
Les discussions de juillet n’ont pas abouti à un schéma de partage concret. « C’est un premier round, tout le monde cache son jeu », confie une source au Figaro. En l’absence de processus formel et de date limite, les opérateurs restent prudents. Tous prévoient de reprendre les tractations à la rentrée.
Le Figaro rappelle que toute opération devra recevoir l’aval de Bercy et des autorités de la concurrence. Le gouvernement, soucieux de préserver la souveraineté numérique, garde un œil attentif. Benoît Cœuré, président de l’Autorité de la concurrence, a d’ores et déjà averti : la consolidation ne sera ni favorisée ni empêchée par principe, mais étudiée sans a priori.
Avant que Bouygues ne se mêle de commerce, il va falloir qu’ils apprennent à respecter le matériel, les gens, les procédures et la déontologie. Leurs intervenants ne cessent de SABOTER les autres lignes, pour récupérer des fibres à la sauvage !
C’est très bien on a angoissé…… je suis client