Une très longue enquête de l’AFP révèle que les usines à arnaquer des victimes dans le monde entier prospèrent en Birmanie. Pourtant, les gouvernements concernés avaient promis leur disparition.
Une industrialisation de l’arnaque en ligne
Ces usines sont en réalité des mini-villes, entourées de barbelées et gardées par des hommes en arme à la frontière de la Thaïlande. Ce n’est donc pas un brouteur qui fait cela dans son coin depuis un cybercafé mais nous faisons face à une industrialisation de l’arnaque.
Ces villes sont notamment remplies de centres d’appel reliés à internet grâce aux antennes de Starlink et où des « petites mains » s’affairent pour soutirer des milliards de dollars à travers le monde à des chinois, des américains ou d’autres nationalités.
Selon l’agence de presse, ces centres sont sous la coupe « de syndicats chinois du crime » et qui ont l’aval des milices birmanes alors que le pays est en proie à la guerre civile.
Au moins 100 000 travailleurs forcés dans les centres
Pourtant, la Chine, la Thaïlande et la Birmanie ont appelé d’un commun accord à éradiquer le fléau et 7 000 personnes qui étaient retenues dans ces villes de la cyberfraude en ont été extirpées. Ces dernières expliquent avoir été frappées par ceux qui les exploitaient et étaient également revendues entre les différents sites.
Et les chiffres peuvent donner le tournis. En mars dernier, il y avait au moins 100 000 personnes qui travaillaient dans cette industrie de l’arnaque en ligne et ces usines ont continué à grossir malgré les descentes et les antennes Starlink ont fleuri sur les toits puisque les accès à internet ont été coupés.
Une situation assez inédite puisque Starlink ne couvre pas encore la Birmanie, le fournisseur n’est même pas agréé mais il est depuis février devenu le premier opérateur du pays en terme de trafic.
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