Xavier Niel fait son mea culpa après une année noire pour Free

Suite à une année 2018 que l’on peut qualifier de noire avec une fuite d’abonnés et un premier trimestre 2019 qui suit la même tendance, Xavier Niel a reconnu des erreurs au sein de Free.

Outre la fuite d’abonnés, le cours de l’action de la maison mère a pris un sacré coup, dévissant de près de 40% sur l’année écoulée alors que l’entreprise était connue pour gagner des abonnés depuis ses débuts.

Celui qui était vu comme le trublion du secteur n’a pas su se renouveler sa recette magique : « Après avoir cassé tous les codes du marché, on a baissé notre garde. Nous avons pu paraître insolents, arrogants. On s’était endormi sur nos lauriers. J’en suis le premier responsable, et le premier puni, car c’est sympa d’avoir une image de ‘winner’ et un cours de Bourse qui monte » a ainsi admis Xavier Niel, le fondateur et premier actionnaire – qui est également le plus touché par la chute du cours de l’action.

Le groupe a ainsi présenté son plan de relance mardi dernier. Nommé « Odyssée 2024 », celui-ci prévoit un retour à la croissance dès 2019 et une place de premier opérateur alternatif sur le fixe et le mobile d’ici 2024.

Ce qui a pu aussi causer cette perte d’abonnés, c’est le temps nécessaire pour renouveler la box haut de gamme, la Freebox dans sa version 7 était attendue depuis plusieurs années par les aficionados de la marque. Nommée Delta, la septième itération de la Freebox est arrivée en décembre dernier. Si le bilan semble assez mitigé, Xavier Niel a affirmé en avoir vendu « des centaines de milliers » selon Les Echos alors même que les derniers chiffres indiquaient seulement le dépassement du cap des 100 000 ventes en mars dernier.

Outre la dernière Freebox, le groupe a aussi énormément investi dans les réseaux ces dernières années et notamment dans le mobile avec 15 000 sites et 10,5 millions de prises raccordables sur la fibre. Xavier Niel a déclaré : « construire notre réseau de fibre optique, cela nous a coûté moins de 10 milliards d’euros. Il y a eu trois périodes : celle pendant laquelle on a loué des réseaux, celle où l’on a déployé les réseaux et aujourd’hui, on va chercher les fruits de ces investissements » comme le rapporte Capital.