Orange prêt à saisir toutes les opportunités pour se développer

Les opérateurs tirent tous le bilan de la crise. Pour Orange, cela pourrait marquer un comportement plus offensif sur le marché et envisage toutes les opportunités pour continuer à grandir et à garder une place forte.

Lors de la période de confinement, les opérateurs, ainsi que des milliers d’autres entreprises, ont dû s’adapter. Une transformation de l’intérieur qui pourrait avoir de grosses conséquences sur l’organisation du travail. De fait, l’opérateur a réorganisé son comité exécutif il y a quelques jours.

Orange avait également présenté un plan à 5 ans pour donner ses axes directeurs des prochaines années avec Engage 2025, un plan que les investisseurs trouvaient peu ambitieux mais qui finalement devrait trouver un écho lors de cette sortie de crise selon Stéphane Richard, PDG de l’opérateur, dans les colonnes des Echos.

Les questions écologiques ainsi que la résorption de la fracture du numérique seront les lignes directrices de ce « monde d’après » d’après le grand patron d’Orange. Mais pour lui, le groupe doit « faire plus vite et plus fort ».

Il ajoute que « le groupe a tenu le choc, il faut en tirer parti. Ces dernières années, Orange a surtout fait de la croissance organique. Nous devons être plus offensifs. Une crise crée des problèmes mais provoque aussi des opportunités. Orange doit se mettre dans l’état d’esprit de saisir ces opportunités ».

Par ces mots, il pense principalement au développement en Afrique ou sur des métiers déjà connus par l’entreprise comme la cyberdéfense ou la santé dans laquelle Orange a déjà un pied dedans par le biais d’Orange Business Service ou d’Orange Healthcare. Le PDG se donne la possibilité d’étudier toutes les possibilités comme un rapprochement ou des partenariats avec des acteurs déjà en place.

L’homme qui est à la tête d’Orange depuis maintenant dix ans se donne deux ans, soit jusqu’à la fin de son mandat actuel, pour accomplir un certain nombre de mouvements qui n’avaient pas pu être effectués jusqu’à maintenant.

S’il souhaite réaliser de bonnes opérations, il ne va pas forcément se précipiter ou réaliser un gros rachat qui peut être très risqué sur le long terme. En Afrique cela pourrait se traduire par le rachat d’un opérateur et plus particulièrement MTN présent au Nigeria ou en Afrique du Sud.

Si une opération devait avoir lieu, elle se ferait dans les quelques mois plutôt que dans quelques années selon Stéphane Richard.