Telecom Italia : sous fond de tensions, le PDG démissionne
La semaine dernière, le fonds d’investissement américain KKR a fait une offre pour racheter l’opérateur Telecom Italia (TIM). La tentative a échoué et le PDG a quitté son poste ce week-end.
A l’issue d’un long conseil d’administration qui s’est tenu vendredi après-midi et qui a duré plus de cinq heures, Luigi Gubitosi – le DG de Telecom Italia – a démissionné de ses fonctions. L’affaire intervient après l’offre de 10,8 milliards d’euros sur le groupe par le fonds KKR.
Le Directeur général démissionne
Luigi Gubitosi officiait à ce poste depuis novembre 2018 et il était sur la sellette suite aux mauvais résultats du groupe depuis maintenant plusieurs trimestres. Une position tenue par le français Vivendi, l’actionnaire principal de l’opérateur transalpin avec 23,8% du capital et qui voulait son départ. Il n’était d’ailleurs pas le seul puisque 15 administrateurs souhaitaient le départ de ce patron qui essuie les mauvais résultats depuis son arrivée.
De plus, l’offre formulée par KKR et refusée par Vivendi n’a pas arrangé les choses pour le patron de TIM. Il avait déclaré la veille qu’il était prêt à renoncer à ses fonctions pour ne pas entraver le bon déroulement de l’opération de rachat à laquelle il était favorable, selon Les Echos, et qu’il aurait certainement sollicité en amont selon certains proches du dossier alors que le groupe va mal.
Gubitosi a été remplacé par le président de TIM Brasil, Pietro Labriola, qui est dans le groupe depuis deux décennies et qui assurera l’intérim en attendant la nomination du nouveau directeur général. Salvatore Rossi, président du conseil, aura en charge pour sa part des actifs de l’opérateur qui relèvent de la sécurité nationale de l’Italie.
Un comité a également été mis en place afin d’étudier l’offre de reprise au sein du groupe italien ainsi que les autres potentiels repreneurs qui pourraient se manifester. Et des rencontres avec le gouvernement vont avoir lieu afin de s’assurer que les projets n’ont aucun impact sur les emplois chez TIM qui compte 40 000 salariés.
Hasard du calendrier, la démission du Directeur général de l’opérateur historique italien intervient la même semaine que la démission du PDG de l’opérateur historique français.
Les commentaires des actualités restent ouverts 30 jours après publication. Si vous avez une question, cherchez la page appropriée dans nos sections Mobile, Internet ou TV et postez un commentaire.